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Corée du Sud : la motion de destitution contre le président Yoon Suk-yeol échoue

Écrit par sur décembre 7, 2024

Ce vote, ce samedi, était voué à l’échec après le départ du Parlement de la quasi-totalité des députés présidentiels, afin d‘empêcher le quorum d’être atteint. La destitution devait être votée par au moins 200 députés sur 300.Il va donc rester en place. La motion de destitution à l’encontre du président sud-coréen Yoon Suk-yeol n’a pas été adoptée ce samedi, quelques jours après sa tentative ratée d’imposer la loi martiale. Ce vote était voué à l’échec, après le départ du Parlement de presque tous les députés du parti au pouvoir, dans le but d’empêcher le quorum d’être atteint. Seuls 195 parlementaires ont finalement participé au scrutin.

« En conséquence, je déclare que le vote sur cette question est invalide », a déclaré le président de l’Assemblée nationale, Woo Won-shik. « L’échec du vote sur cette question signifie l’échec du processus démocratique à propos d’un problème national critique. Au nom de l’Assemblée nationale, je présente mes excuses au peuple », a-t-il ajouté.Au moins 200 voix sur 300 sont nécessaires à l’Assemblée nationale sud-coréenne pour destituer le président. Le Parti du pouvoir au peuple (PPP) de Yoon Suk-yeol dispose de 108 sièges et les partis d’opposition de 192. Les images de la séance retransmises en direct ont montré les députés du PPP quitter la chambre avant le passage au vote, alors même que 150 000 manifestants se sont massés devant le bâtiment pour réclamer le départ de Yoon Suk-yeol. Seuls trois députés du PPP ont finalement participé au scrutin.

La loi martiale abrogée par le Parlement

Yoon Suk-yeol avait sidéré la Corée du Sud ce mardi soir en annonçant l’imposition de la loi martiale, une mesure sans précédent depuis le coup d’État du dictateur Chun Doo-hwan en 1980, et en envoyant l’armée au Parlement dans le but de le museler.

Dans des conditions rocambolesques, 190 députés avaient tout de même réussi à tenir une séance d’urgence dans la nuit, pendant que leurs assistants bloquaient les portes de l’hémicycle avec des meubles pour empêcher les soldats armés d’entrer. À l’unanimité, ces députés avaient voté contre la loi martiale, forçant l’impopulaire président conservateur à l’abroger au bout d’à peine six heures.Il a expliqué son coup de force par son « désespoir en tant que président », alors que le Parlement largement dominé par l’opposition torpillait pratiquement toutes ses initiatives. « J’ai causé de l’anxiété et des désagréments au public. Je présente mes excuses sincères », a-t-il conclu avant de s’incliner profondément devant les téléspectateurs.


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