Chute du gouvernement Barnier : Jordan Bardella estime que la “minorité gouvernementale met fin par entêtement au cycle des négociations, au risque de provoquer sa censure”
Écrit par Jonathan PIRIOU sur décembre 1, 2024
Le Rassemblement national considère que le gouvernement «a mis fin à la discussion» sur d’éventuelles modifications au budget la sécurité sociale, qui sera soumis lundi à l’Assemblée nationale et pourrait provoquer la chute de Michel Barnier, a déclaré dimanche à l’AFP sa leader Marine Le Pen.
«Le gouvernement a exprimé son souhait de ne pas modifier le PLFSS (projet de loi sur le financement de la sécurité sociale), c’est extrêmement clair et nous avons pris acte de cela», a-t-elle précisé, s’appuyant sur des déclarations du ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin au journal Le Parisien. Le RN, lui, demande au gouvernement de renoncer à la désindexation partielle des retraites sur l’inflation ou encore à la baisse de 5% sur le remboursement des médicaments dès 2025. Cette interview de Laurent Saint-Martin a été un “game changer”, elle a changé la donne, selon l’entourage de Marine Le Pen à franceinfo.
Le président du Rassemblement national estime que la “minorité gouvernementale”, “par entêtement et sectarisme”, “met fin au cycle des négociations, au risque de provoquer sa censure”.
Dans son message sur son compte X, Jordan Bardella fait plus particulièrement référence à une interview accordée ce week-end au Parisien par Laurent Saint-Martin, le ministre des Comptes publics. Il y “indique que le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 ne sera plus modifié. Dont acte”, écrit le président du RN.
Interrogé sur les éventuels changements que pourrait connaître le projet de loi d’ici lundi, jour où il sera soumis à l’approbation de l’Assemblée nationale, Laurent Saint-Martin estime que “ce texte n’est plus celui du gouvernement mais le fruit d’un compromis parlementaire entre députés et sénateurs via une commission mixte paritaire conclusive, ce qui n’était pas arrivé depuis quinze ans sur un budget”.