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La CGT appelle à ne pas cesser les actions de blocage des raffineries

Écrit par sur mai 22, 2016

Le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, assure que moins de 20% des stations-service sont impactées en totalité ou en partie. Mais quatre raffineries sont toujours bloquées, et des assemblées générales sont engagées pour amplifier le mouvement.Le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, a affirmé dimanche qu'il n'y avait «pas de risque de pénurie» de carburant «pour la semaine prochaine» dans les stations françaises, appelant les automobilistes à ne pas céder à la «panique». Sur les 12.000 stations essence que compte le pays, «il y en a à peine 1.500 qui sont impactées en totalité ou en partie, ça fait moins de 20%, certes, concentrées dans certaines régions», a-t-il expliqué sur RTL, alors que les syndicats CGT et FO appellent les chauffeurs routiers à bloquer des raffineries et des dépôts de carburants pour protester contre le projet de loi travail. Même dans «les agglomérations les plus impactées, il y a encore 60% des stations qui fonctionnent», a insisté Alain, Vidalies, affirmant que le gouvernement oeuvrait par ailleurs «pour qu'un certain nombre de stocks soient libérés». «Il y a aussi les stocks stratégiques, auxquels nous n'avons pas touché pour l'instant et qui permettent à la France d'avoir plusieurs semaines, de nombreuses semaines de consommation devant elles», a-t-il rappelé.

Ruée vers les pompes

«La panique est jamais bonne conseillère, c'est d'ailleurs dans les endroits où on a rationné qu'on en a le plus consommé», a également observé le secrétaire d'Etat, alors que la crainte de manquer de carburant s'est traduite par une ruée vers les pompes dans plusieurs villes de l'Ouest de la France. Alain Vidalies s'est par ailleurs dit «surpris» de l'appel de la CGT et de FO à ne pas cesser les actions de blocage, malgré la garantie qu'il leur a apportée samedi que le projet de loi travail ne modifierait pas leur régime dérogatoire sur les heures supplémentaires des routiers. «Je suis très surpris d'entendre ce message. (…) S'il n'y avait pas une reprise du travail, cela dénaturerait a posteriori la réalité de ce mouvement, ça voudrait dire que ce n'était pas cette question là (celle des heures supplémentaires, NDLR) qui était majeure pour ceux qui appelaient à la grève mais autres préoccupations», a-t-il déclaré.Samedi, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a en effet promis une amplification des mouvements accusant François Hollande et Manuel Valls de recourir aux mêmes méthodes que Nicolas Sarkozy en 2010 pour «casser les grèves». «Hollande et Valls utilisent les mêmes méthodes que M. Sarkozy en 2010. Face à la lutte des salariés, ils envoient les forces de l'ordre pour casser les grèves», a-t-il dénoncé auprès de l'AFP. «La position du gouvernement, et du Premier ministre en particulier, est scandaleuse», a jugé le responsable syndical. «Ils essayent de spéculer autour des problèmes liés aux manifestations en rendant responsable de la situation ceux qui se battent contre ce projet de loi», a-t-il ajouté, promettant «une réaction à la hauteur de ce que le gouvernement fait», a-t-il menacé. «Il y a des blocages de dépôt de carburant, trois raffineries sont en grève, des discussions et des assemblées générales sont engagées pour amplifier le mouvement». Ce Dimanche, quatre des huit raffineries étaient encore bloquées.