Camps de migrants : Des centaines de personnes en train d’être évacuées depuis 6h ce matin au Nord Ouest de Paris
Écrit par Jonathan PIRIOU sur novembre 7, 2019
Sur les quelque 1.500 à 3.000 exilés qui vivent dans des tentes sous les pots d’échappement du périphérique et de l’autoroute A1, moins de la moitié, soit 600 à 1.200 personnes devaient être évacuées et mises à l’abri dans des centres d’accueil ou des gymnases aux quatre coins de l’Ile-de-France. L’autre partie, qui se trouve sur le camp voisin de la Porte d’Aubervilliers, doit faire l’objet d’une prochaine opération similaire.
L’opération a débuté vers 6 h ce matin avec le déploiement de près de 600 policiers. Cette importante évacuation de deux campements regroupant entre 600 et 1 200 migrants à cheval sur le nord-est de Paris et la Seine-Saint-Denis est toujours en cours. Près de 600 policiers accompagnaient jeudi depuis 6 h des exilés qui vivaient sous des tentes de fortune près du périphérique parisien vers des bus pour les emmener dans des gymnases ou des centres d’accueil franciliens, dans une opération conjointe de la préfecture de police de Paris et la préfecture de la région Ile-de-France. Selon nos confrères de France Bleu Paris, quinze gymnases sont réquisitionnés dans toute la région pour accueillir les migrants évacués de la Porte de la Chapelle et de l’avenue Wilson à Saint-Denis.
Les personnes qui montent dans les bus sont conduites dans plusieurs gymnases d’Île-de-France, là leur situation sera examinée pour faire le tri entre les demandeurs d’asile et ceux qui ont déjà été déboutés. Cette situation fait craindre aux associatifs de nombreuses reconduites aux frontières. L’objectif de cette évacuation est également d’éviter toute réinstallation. Des effectifs de police resteront sur place, porte de la Chapelle, pour s’assurer que personne ne revienne planter des tentes dans la zone.
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner avait promis ce mercredi, lors de la présentation du plan gouvernemental sur l’immigration : « La constitution de campements de personnes migrantes, notamment dans les grandes agglomérations, constitue une anomalie du fonctionnement de notre système d’hébergement et d’asile ».