Dernier bilan provisoire, 27 morts. Une Française blessée dans l'attaque de l'hôtel Splendid
Attentat à Ouagadougou : un quatrième djihadiste abattu
Al-Qaïda revendique un attentat au Burkina Faso
11h12: Un nouveau bilan fait état de 23 morts de 18 nationalités différentes
10h13: Le ministre de l'Intérieur burkinabè, Simon Compaoré, indique qu'il y a bien un autre assaut toujours en cours actuellement à l'hôtel Yibi, qui se trouve en face de l'hôtel Splendid.
au moins 22 morts à Ouagadougou,
Selon le ministre burkinabé de l'Intérieur, les terroristes tués sont un arabe et 2 noirs africains.
9h25. Assauts terminés au Splendid et au Cappuccino, mais nouvel assaut sur un deuxième hôtel
D'après le ministère de l'Intérieur burkinabé, les assauts à l'hôtel Splendid et au restaurant Cappuccino seraient terminés, mais un nouvel assaut serait en cours sur un deuxième hôtel.
9h20. 126 personnes libérées, dont 33 blessés, 3 djihadistes tués
A Ouagadougou, 126 personnes ont été libérées, dont 33 blessés, et 3 djihadistes ont été tués, selon le ministère de l'Intérieur burkinabé.
Le centre de la capitale burkinabé, Ouagadougou, est le théâtre, depuis la soirée de vendredi 15 janvier, d’une attaque terroriste, revendiquée par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
Des assaillants, dont le nombre est incertain, se sont retranchés dans les étages supérieurs de l’hôtel Splendid. La nationalité des victimes et des otages n’a pour le moment pas été précisée, pas plus que le nombre d’otages qui pourraient se trouver à l’intérieur de l’hôtel.Selon un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP), des tirs nourris ont commencé à se faire entendre samedi vers 5 heures locales (6 heures à Paris). Des échanges de tirs ont été entendus entre forces de sécurité et djihadistes au café-restaurant Cappuccino. Précédemment, les échanges de coups de feu étaient sporadiques.Samedi matin, François Hollande a dénoncé « l’odieuse et lâche attaque qui frappe Ouagadougou ». « Les forces françaises apportent leur soutien aux forces Burkinabé ». Les forces spéciales françaises sont épaulées par des militaires américains, indique un officiel à Washington, cité par l’agence AP.
Le Pentagone a par ailleurs confirmé l’appui des Etats-Unis : « La France a réclamé un soutien immédiat ISR (surveillance aérienne, souvent assurée par des drones) et nous sommes en train de le mettre en œuvre », a détaillé un responsable de la défense.
Un QG a été établi à proximité de l’établissement afin de coordonner les opérations. L’électricité aux abords du lieu a été coupée. Aux premières heures de samedi, plusieurs personnes ont affirmé que le hall de l’hôtel était en feu et que des cris pouvaient être entendus. L’origine des flammes n’était pas connue à ce stade.
Mitraillage des terrasses et prise d’otages au Splendid
Les assaillants ont mitraillé le Taxi-Brousse et le Cappuccino et incendié des véhicules qui ont explosé avant de se retrancher dans l’hôtel Splendid, dont le lobby a par la suite pris partiellement feu. Des contrôles de sécurité étaient en place à l’entrée, mais n’ont pu empêcher l’irruption des assaillants vers 19 h 45, quand des tirs nourris et des détonations ont éclaté.
Un témoin interrogé par Le Monde a raconté que trois hommes encagoulés se sont introduits en début de soirée dans l’enceinte de l’hôtel, situé sur l’avenue Kwame N’Krumah une des principales artères de la ville. Le Splendid, qui compte 147 chambres, est fréquemment utilisé par des Occidentaux et par du personnel des agences onusiennes.
Le nombre exact de personnes présentes lors de l’attaque n’a pas été communiqué, mais, selon nos informations, le lieu devait être bondé : une réception de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) s’y déroulait. Le ministre de la fonction publique se trouvait dans l’établissement. Il a pu être libéré.
Bilan difficile à évaluer
Trente personnes ont pu sortir « saines et sauves » de l’hôtel Splendid et 33 blessés ont été évacués lors de l’assaut toujours en cours des forces burkinabé, a affirmé à l’AFP le ministre de la communication Rémis Dandjinou. Parmi les trente personnes indemnes figure le ministre du travail burkinabé, Clément Sawadogo, présent à l’hôtel au moment de l’attaque, a précisé M. Dandjinou.Le ministre des affaires étrangères burkinabé, Alpha Barry a indiqué qu’il y avait « des victimes » dans l’attaque du Splendid et l’employé d’un des cafés cité par l’Agence France-Presse parle de « plusieurs morts » dans les deux restaurants.
Le directeur du principal hôpital de Ouagadougou a fait état d’un premier bilan global d’au moins « une vingtaine de morts ». Il a cité une blessée selon laquelle il y avait parmi les morts « plus de Blancs que de Noirs ». Le ministre de l’intérieur burkinais a fait état d’au moins dix morts sur la terrasse du café-restaurant Cappuccino, situé en face de l’hôtel Splendid.
Samedi matin, le ministre de l’intérieur a indiqué que 126 personnes avaient été libérées dont 33 blessés et que 3 djihadistes avaient été tués.
Revendication d’AQMI
L’agence de presse indépendante Alakhbar écrit qu’un membre d’AQMI lui aurait, de son côté, affirmé que « trente croisés » avaient été tués. AQMI a revendiqué l’attaque de Ouagadougou, précisant que l’attaque est menée par le groupe djihadiste Al-Mourabitoune.Cette attaque survient un peu moins de deux mois après celle de l’hôtel Radisson Blu à Bamako, au Mali. Vingt-et-une personnes avaient été tuées dans une prise d’otages revendiquée par le même mouvement, Al-Mourabitoune, mené par l’Algérien Mokhtar Belmokhtar.
Peu de temps après les premiers coups de feu, l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Gilles Thibault, a évoqué sur son compte Twitter une « attaque terroriste » et annoncé l’ouverture d’une cellule de crise.Le couvre-feu, mis en place dans le pays à la mi-septembre à la suite d’un coup d’Etat, a été étendu de 23 heures à 6 heures. Jusqu’ici, il était effectif à compter d’1 heure.
Le Burkina jusqu’alors épargné
L’événement est inédit dans la capitale burkinabé, même si le pays, membre du « G5 Sahel » consacré notamment à la lutte antiterroriste et « point d’appui permanent » de l’opération française Barkhane, a déjà été la cible d’opérations djihadistes.
L’armée du pays a par ailleurs précisé dans la soirée de vendredi que le nord du territoire, près de la frontière avec le Mali, avait été la cible d’une première attaque dans la journée. « Aux environs de 14 heures (locales, 15 heures à Paris), une vingtaine d’individus non identifiés lourdementarmés ont perpétré une attaque contre des gendarmes en mission commandée dans le village de Tin Abao. » Le « bilan provisoire » est de « deux morts, un gendarme et un civil, et deux gendarmes blessés, dont un grave ». Les assaillants sont en fuite et activement recherchés.