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Budget de la Défense : Hollande plaide pour 2% du PIB en 2022

Écrit par sur janvier 6, 2017

Le président a estimé que la part du budget consacré à la Défense devra aller «vers 2%» lors du prochain quinquennat, à l'occasion de ses vœux aux armées, les derniers du quinquennat, vendredi sur la base aérienne de Mont-de-Marsan (Landes).

«Avec les 2%, c'est sans doute l'image que l'on retiendra», s'est amusé François Hollande, à qui l'on présentait un aigle royal dressé pour intercepter les drones, peu avant la présentation de ses vœux aux armées – les derniers du quinquennat -, vendredi sur la base aérienne de Mont-de-Marsan (Landes). Dans son discours, le chef de l'État a vanté son bilan, plaidé pour l'engagement extérieur d'une France «qui doit se préoccuper du monde» et estimé que l'effort de défense «devra «aller vers 2%» au cours des cinq prochaines années.Nous devons aller vers 2%. À quel horizon? Sûrement sur les cinq prochaines années», a déclaré le président de la République dans ses vœux, devant Jean-Yves Le Drian, les principaux responsables militaires et les personnels de la base aérienne 118, dont environ 800 militaires sont actuellement engagés sur des opérations extérieures au Sahel, ainsi qu'en Irak et Syrie. Il a rappelé que le budget de la Défense pour 2017 serait déjà augmenté de 600 millions d'euros. Au passage, François Hollande a évalué de façon légèrement optimiste de l'effort de défense, actuellement «au-dessus de 1,8%», a-t-il affirmé, alors que les chiffres habituellement cités se situent plutôt autour de 1,79%.

La dissuasion nucléaire, «socle de notre indépendance»

«La Nation doit elle-même faire un effort pour sa défense. Parce que rien n'est gratuit, et rien ne peut être assuré sans la participation citoyenne, cela veut dire aussi financière, du pays», a souligné le président de la République, qui n'a pas manqué de se féliciter de ses initiatives pour préserver les moyens de la défense, décidées après les attentats terroristes de janvier 2015. Avant ces événements, le gouvernement socialiste avait poursuivi un mouvement déflationniste qui prévoyait la suppression de 80 000 postes sur dix ans dans la Défense.

Concernant la dissuasion nucléaire, «socle de notre indépendance», le chef de l'État a rappelé la pertinence des deux composantes, océanique et aéroportée, et estimé que «ceux qui cherchent des économies ne devraient pas ici aller plus loin». Évalués à 3,9 milliards en 2017, les dépenses liées à la modernisation de la dissuasion vont augmenter progressivement pour atteindre 6 milliards à l'horizon 2025.

«La France ne peut pas vivre repliée, recroquevillée»

François Hollande

«La France ne peut pas vivre repliée, recroquevillée (…), a encore dit le chef de l'État. Ce repli serait dangereux. La stabilité et la sécurité de régions entières nous concernent et peuvent mettre en péril notre propre sécurité», a-t-il affirmé, rappelant que les actes terroristes qui ont frappé la France ces dernières années «ont été préparés de l'extérieur, pas simplement encouragés, mais organisés». «Donc nous avons à nous préoccuper du monde, parce que sinon le monde pourra éventuellement menacer notre sécurité», a averti le chef des armées, en rappelant les Opex (opérations extérieures) décidées sous son mandat, au Sahel, en Centrafrique et au Levant.

François Hollande a annoncé que la première pierre d'un monument dédié aux 600 soldats français morts en opération extérieure depuis cinquante ans sera posée, le 23 mars, à Paris.