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Brexit » : l’Union européenne suspendue à un accord avec Londres

Écrit par sur février 19, 2016

l n’y avait toujours pas d’accord entre Londres et ses partenaires européens, jeudi 18 février au soir, alors que les dirigeants des 28 pays membres sont enfermés depuis le milieu de l’après-midi dans le bâtiment du Conseil européen, à Bruxelles, pour tenter d’éviter un « Brexit » en accordant des concessions au premier ministre britannique David Cameron.

Un premier tour de table a eu lieu, au cours duquel un certain nombre de pays membres ont exprimé des désaccords persistants au sujet du projet de compromis sur la table depuis maintenant quinze jours. Même si, selon de multiples sources diplomatiques, « il y a une volonté commune d’aider M. Cameron et de trouver un accord qui lui permettra de faire campagne pour le “oui” au référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union ».

Les quatre points bloquants

Selon nos informations, M. Cameron, qui réclame une meilleure prise en compte de la souveraineté britannique, une meilleure gouvernance de l’Union, ou depouvoir restreindre l’accès aux droits sociaux aux citoyens européens non britanniques, a insisté sur quatre points, qu’il n’arrive toujours pas à « arracher » à ses partenaires.l veut notamment qu’un seul pays, s’il n’est pas satisfait d’une décision de l’Eurozone, puisse modifier l’agenda du Conseil européen, pour en parler. LaFrance, notamment, demande que ce « droit de discussion » ne soit activable qu’à condition que plusieurs pays en fassent ensemble la demande. Idéalement, à condition qu’une majorité qualifiée du conseil soit concernée.

Le premier ministre britannique veut aussi que la durée durant laquelle son pays pourra restreindre l’accès à ses droits sociaux dure au minimum sept ans (il aurait demandé une période allant jusqu’à treize ans, jeudi soir, selon une source diplomatique). Là, ça coince encore du côté des pays de Visegrad (Pologne,République tchèque, Slovaquie, Hongrie). Enfin, Cameron espère que les leaders lui accorderont que leurs concessions seront inscrites, un jour, dans les traités et qu’ils soient modifiés à cet effet. Là, ce sont les Belges qui tiquent.

Les Belges, encore attachés à la possibilité, un jour, de construire une Europefédérale, résistent aussi à la volonté britannique d’édulcorer la formule « union sans cesse plus étroite » qui figure dans les traités. Enfin, le groupe de Visegrad refuse aussi que les réductions de prestations familiales, que réclame Londres pour les non-Britanniques dont les enfants sont restés vivre dans des pays à moindre coût de la vie, soient rétroactives.

La chorégraphie bruxelloise

La négociation a été interrompue, jeudi soir, par un dîner de travail sur la crise des migrants qui devait servir « d’intermède » dans cette savante chorégraphie bruxelloise consistant à faire croire que M. Cameron s’est battu comme un lion tandis que les autres sont restés comme des rocs. Devait suivre, en pleine nuit, des réunions bilatérales, entre M. Cameron, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission, et Donald Tusk, celui du Conseil. Puis, les « sherpas » des dirigeants devaient, une nouvelle fois, « mettre au propre » une version finale de l’accord.

Personne ne doutait sérieusement, dans la nuit de jeudi à vendredi, qu’un accord ne serait pas trouvé dans les heures suivantes. Toute la question était de savoir si les leaders choisiraient de conclure, vendredi, autour d’un « breakfast » ou d’un « lunch »… « Tout le monde a envie de repasser aux vrais problèmes, de seconsacrer à la crise grecque », répétaient les diplomates européens. Selon une source européenne, le premier ministre portugais a même déploré, en pleine table ronde, jeudi soir, qu’on débatte d’un tel sujet alors que l’Europe vit des crises majeures.

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