Brève mais sous tension, la campagne des élections législatives démarre en France
Écrit par Jonathan PIRIOU sur juin 17, 2024
La campagne éclair du premier tour des législatives commence officiellement ce lundi. Les candidats de Rassemblement national, “Nouveau Front populaire”, Les Républicains et Renaissance se mettent en ordre de bataille pour le premier tour prévu le 30 juin.Place aux réunions de terrain, à l’envoi de la propagande électorale et aux spots à la télévision pour onze jours. Après une semaine de rebondissements et de confusion pour nouer dans l’urgence les alliances et désigner les candidats, la campagne du premier tour des élections législatives du 30 juin démarre officiellement lundi 17 juin.Depuis 18 heures dimanche, tous les candidats à l’un des 577 sièges de députés sont enregistrés en préfecture. Le RN en tête des sondagesDans la foulée de sa victoire aux européennes, le Rassemblement national aborde cette campagne en tête des sondages, donné autour de 30 % des voix.À 28 ans, Jordan Bardella vise le poste de Premier ministre en dépit de son inexpérience. Marine Le Pen veut garder la présidence du groupe à l’Assemblée et a déclaré qu’elle ne demanderait pas la démission du président Macron en cas de victoire de son camp.Le RN avait créé un premier séisme dans la campagne en s’alliant avec le président des LR, Éric Ciotti.Si Éric Ciotti n’a pas été suivi par les cadres LR – à l’exception d’une députée et du président du mouvement des Jeunes républicains – il a indiqué dimanche soir avoir 62 candidats “du rassemblement des droites” soutenu par le RN.Alliance fragile du Nouveau Front populaireEn deuxième position, avec 25 % des intentions de vote, la gauche a réussi le tour de force de surmonter en quelques jours des mois de divisions sous la bannière “Nouveau Front populaire”. Ses leaders doivent tenir un premier rassemblement lundi soir à Montreuil (Seine-Saint-Denis).Mais, à peine formée, cette alliance fragile et très hétérogène a traversé sa première tempête avec le refus de LFI d’investir plusieurs figures historiques critiques de la ligne de Jean-Luc Mélenchon, comme Alexis Corbière, qui ont décidé cependant de maintenir leurs candidatures.