Bordeaux : Que sait-on sur les 3 hommes retrouvés morts après avoir participé à des soirées Chemsex ? Ces fêtes associent consommations de drogues et rapports sexuels sur plusieurs jours, comme lors de l’affaire Pierre Palmade
Écrit par Jonathan PIRIOU sur mars 20, 2024
Trois hommes ont été retrouvés mort à Bordeaux ces derniers jours et selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agirait de trois adeptes des soirées «chemsex», dans lesquelles la consommation de plusieurs drogues a pour but de prolonger et de faciliter les rapports sexuels.
L’information, révélée par BFM TV puis confirmée par plusieurs médias, n’est connue qu’aujourd’hui mais la première découverte a eu lieu le 12 mars dernier. Les corps sans vie de deux hommes, âgés de 47 et 44 ans, ont été retrouvés dans un appartement bordelais en présence d’une quantité «significative» de drogues.
Puis dans la nuit du 15 au 16 mars, un homme de 61 ans a lui aussi succombé à une overdose, après une soirée «chemsex», selon les informations de BFMTV.
Les investigations sont en cours afin notamment de déterminer le produit stupéfiant à l’origine de ces overdoses. Les Français ont découvert ces soirées lors de l’affaire Palmade, qui avait passé 3 jours à pratiquer ce type de soirées.
Souvent associée à la déshinibition et au plaisir par les usagers la pratique du chemsex comporte de nombreux dangers, dont des risques de mortalité et d’addiction selon le site du Sidaction. Principalement pratiqué par les hommes ayant des relations avec les hommes (HSH), le chemsex se manifeste également dans les milieux libertins hétérosexuels.
Souvent désigné sous divers termes tels que « plans chems, » « plans slam, » ou « slam party, » cet usage vise à intensifier le désir, le plaisir, et les sensations sexuelles.
Les produits consommés dans le cadre de chemsex sont souvent addictogènes. Ils incluent des stimulants et euphorisants tels que les cathinones, la cocaïne, la méthamphétamine, et l’ecstasy/MDMA, parfois accompagnés de kétamine et de GHB.
Les plans chemsex se caractérisent par la répétition prolongée des consommations de drogues et des rapports sexuels sur plusieurs heures voire plusieurs jours.
Cela expose les participants à divers risques, dont la dépendance, les surdoses parfois mortelles, mais aussi des pratiques sexuelles non protégées.
Les personnes engagées dans le chemsex peuvent être plus susceptibles de participer à des activités sexuelles à haut risque, telles que d’avoir des rapports sexuels non protégés ou des échanges de seringues lors d’injections de drogues (pratique du « slam »).