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Bangladesh : l’humanitaire Moussa Ibn Yacoub remis en liberté conditionnelle

Écrit par sur mars 1, 2016

Le Français, membre de l'ONG Baraka City, a été remis en liberté conditionnelle avec interdiction de quitter le Bangladesh, annonce le Quai d'Orsay.La fin d'un long calvaire semble se dessiner pour Moussa Ibn Yacoub. L'humanitaire, membre de l'association Baraka City et emprisonné depuis le 22 décembre pour "activités suspectes", a été remis en liberté conditionnelle auBangladesh avec interdiction de quitter le territoire, annonce le Quai d'Orsay. L'association se félicite de sa libération et révèle, sur son compte Twitter, l'avoir eu au téléphone.

"La liberté de Moussa est conditionnelle, donc provisoire, en attendant la remise du rapport final par la police, avec soit l'abandon des charges, soit la poursuite au fond devant une juridiction correctionnelle", a écrit l'avocat de Moussa, Me Samim Bolaky, sur la page Facebook de l'association. "Notre équipe et les avocats continuent de travailler pour qu'il puisse obtenir une autorisation de sortie du territoire et donc être autorisé à quitter le pays", a assuré l'ONG sur sa page Facebook, où deux photos de Moussa, libre, ont été diffusées.Moussa Ibn Yacoub a été arrêté alors qu'il visitait un camp de réfugiés Rohingyas, une minorité musulmane venue de Birmanie où elle est persécutée. Les autorités locales l'ont arrêté en raison de la différence de nom entre celui inscrit sur ses papiers officiels et son nom d'usage. En effet, lors de sa conversion à l'islam, le jeune homme a délaissé son nom "officiel" Puemo Maxime Tchantchuing. La police lui reprochait notamment de ne pas s'être déclaré aux autorités, ce à quoi l'association rétorque qu'au Bangladesh, "les Rohingyas sont considérés comme illégaux, ce qui explique l'impossibilité de légaliser notre présence". Le Bangladesh le suspecte d'"activités suspectes", un délit passible de dix ans de prison selon sa défense.

Originaire de Montreuil, son incarcération a été largement dénoncée sur Internet. Un portrait de lui a été affiché sur le fronton de la mairie de Montreuil et une pétition exigeant sa libération, lancée par l'ONG, a récolté plus de 430 000 signatures.