Au Mémorial de la Shoah, Macron appelle à “ne rien céder” face à l’antisémitisme
Écrit par Jonathan PIRIOU sur janvier 27, 2020
Le président de la République a rappelé que différentes mesures avaient été prises afin de protéger la population juive en France.
Dans le cadre des commémorations des 75 ans de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, Emmanuel Macron a rendu hommage ce lundi aux 76.000 juifs déportés de France, lors d’un discours depuis le mémorial de la Shoah à Paris. Cinq jours après son déplacement en Israël, le président de la République a à nouveau mis en garde contre “l’insupportable regain de l’antisémitisme dans notre Europe”, avec notamment de nombreuses dégradations survenues dans des cimetières juifs en France ces dernières semaines.
“L’antisémitisme qui revient, n’est pas le problème des juifs, c’est notre problème à tous, celui de la République”, a-t-il insisté. “Parce qu’ils sont nés juifs, des femmes, des hommes et enfants sont insultés, méprisés, frappés, parfois tués. […] C’est de la haine de l’autre, le frère indissociable du racisme, de toutes les exclusions, c’est la négation de nos héritages et de nos idéaux.”
Nous ne céderons rien”
“Nous ne céderons rien”, a prévenu Emmanuel Macron. “Forts de l’adoption d’une nouvelle définition de l’antisémitisme, celle de l’alliance internationale pour la mémoire de l‘Holocauste, nous traquerons l’antisémitisme et le racisme sous toute ses formes, la haine qui s’expose au grand jour ou qui se tapisse dans l’ombre et l’anonymat des réseaux en ligne”.
En guise de conclusion, l’homme fort de l’Elysée a mis en avant le fait que de nombreux moyens étaient mis en œuvre afin de protéger la population juive.
“868 lieux de culte juifs font l’objet d’une surveillance renforcée, les associations qui appellent à la violence sont dissoutes, des équipes d’enquêteurs spécialisés sont mises sur pied sur tout le territoire et nous poursuivrons”, a-t-il expliqué, devant l’ancien président Nicolas Sarkozy, les ministres de l’Education Jean-Michel Blanquer et de l’Intérieur Christophe Castaner, et de personnalités comme Serge Karsfeld ou Robert Badinter.