Attaque anciens locaux Charlie Hebdo: Le Parquet national antiterroriste saisi – “L’auteur principal a été arrêté et est actuellement en garde à vue” (Procureur) – Au moins 2 blessés graves
Écrit par Jonathan PIRIOU sur septembre 25, 2020
L’auteur principal a été arrêté et est actuellement en garde à vue”, a déclaré le procureur de Paris.
Le Premier ministre s’exprime
“Des faits graves ont été commis ici (…) J’ai d’abord voulu témoigner ma solidarité envers les familles des victimes”
“Les jours des deux blessés ne sont pas en danger” Les parents des élèves confinés dans les établissements scolaires des 11ème, 3ème et 4ème arrondissements peuvent venir chercher leurs enfants, les mesures de précaution étant levées”, annonce la préfecture de police sur Twitter. 125 écoles, collèges et lycées sont confinés dans les 3e, 4e et 11e arrondissements, annonce l’Académie de Paris En raison d’une mesure de sécurité les lignes de bus 29, 56, 69, 75, 76, 86, 87, 91 sont déviées sur le secteur de Bastille”, annonce la RATP sur Twitter Le Premier ministre Jean Castex et le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sont arrivés sur place. Ils sont accompagnés de la maire de Paris Anne Hidalgo
CE QUE L’ON SAIT A 14h30:
Une attaque à l’arme blanche a fait deux blessés vendredi à Paris près des anciens locaux de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, en plein procès de l’attentat meurtrier qui l’avait visé en janvier 2015, et deux suspects ont été interpellés par la police. Le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé être saisi d’une enquête pour “tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste”, confiée brigade criminelle et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Un premier bilan de la préfecture de police (PP) faisait état de quatre blessés dont deux en “urgence absolue”, avant d’être revu à la baisse. Un premier suspect a été interpellé par la police près de la place de la Bastille, a précisé la PP. Une deuxième personne a été placée en garde à vue, a-t-on ajouté une source judiciaire.
L’hypothèse de la présence d’un colis suspect, un temps évoqué, a finalement été levée. “Aucun engin explosif n’a été détecté”, a indiqué la PP. Un large périmètre de sécurité a été établi autour des anciens locaux de Charlie Hebdo, situés dans le XIe arrondissement. Les écoles des IIIe, IVe et IXe arrondissements ont été confinées, selon la PP, et les stations de métro Bastille et Saint-Sébastien Froissart ont été fermées au public par “mesure de sécurité”, a indiqué la RATP.
Une cellule de crise a été ouverte au ministère de l’Intérieur, où le ministre de Gérald Darmanin et le Premier ministre Jean Castex se sont rendus. Ils doivent aller dans l’après-midi sur les lieux de l’attaque . Les deux blessés font partie de l’agence Premières Lignes, qui travaille notamment pour l’émission de France 2 Cash Investigation. “Cela s’est passé vers 11H45, un homme est arrivé et a attaqué avec un hachoir deux salariés qui fumaient devant l’immeuble, un homme et une femme”, a déclaré à l’AFP Paul Moreira, fondateur et co-dirigeant de Premières Lignes. “L’homme et la femme ont été tous les deux très gravement blessés”, a-t-il ajouté.
“Deux collègues fumaient une cigarette en bas de l’immeuble, dans la rue. J’ai entendu des hurlements. Je suis allée à la fenêtre et j’ai vu un de mes collègues, taché de sang, être poursuivi par un homme avec une machette dans la rue. On sait que nos deux collègues sont blessés, mais nous n’en savons pas davantage pour le moment”, a déclaré sous couvert d’anonymat à l’AFP une employée de Premières Lignes. Vers midi, on est allé faire une pause déjeuner au restaurant. En arrivant, la patronne s’est mise à crier +partez, partez+, il y a un attentat… On est partis en courant s’enfermer et rester à l’intérieur de notre boutique avec quatre clients”, a raconté à l’AFP Hassani Erwan, 23 ans, un coiffeur du quartier.
Cette attaque survient alors que la rédaction de Charlie Hebdo fait l’objet de nouvelles menaces depuis que l’hebdomadaire a republié des caricatures de Mahomet le 2 septembre, à l’occasion de l’ouverture du procès des attentats de janvier 2015, qui doit se tenir jusqu’au 10 novembre. Après une courte suspension au procès, l’audience a repris sans aucune mention par la cour d’assises spéciale de Paris de cette attaque, selon une journaliste de l’AFP.
En début de semaine, la directrice des ressources humaines de Charlie Hebdo, Marika Bret, avait été exfiltrée de son domicile en raison de menaces jugées sérieuses. A la suite de ces menaces, Gérald Darmanin avait demandé “qu’on puisse réévaluer les menaces qui pèsent sur les journalistes et les collaborateurs de Charlie Hebdo”. Près d’une centaine de médias (journaux, magazines, chaînes de télévision et radios) ont publié en réaction mercredi une lettre ouverte appelant les Français à se mobiliser en faveur de la liberté d’expression. “Aujourd’hui, en 2020, certains d’entre vous sont menacés de mort sur les réseaux sociaux quand ils exposent des opinions singulières. Des médias sont ouvertement désignés comme cibles par des organisations terroristes internationales”, pouvait-on lire dans cette lettre intitulée “Ensemble, défendons la Liberté”. Le 7 janvier 2015, les frères Kouachi avaient attaqué la rédaction de Charlie Hebdo à l’arme de guerre, y assassinant 12 personnes, dont les dessinateurs historiques Cabu et Wolinski, avant de prendre la fuite. Leur périple meurtrier avait pris fin dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) où ils s’étaient retranchés avant d’être tués dans un assaut du GIGN. La mairie de Paris annonce que les crèches et les résidences pour personnes âgées du secteur du boulevard Richard-Lenoir sont également confinées, tout comme les écoles. Le Premier ministre, Jean Castex, et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin doivent se rendre vendredi après-midi sur les lieux d’une attaque à l’arme blanche survenue dans la matinée, près des anciens locaux de Charlie Hebdo, qui a fait deux blessés, a indiqué Matignon. Deux suspects ont été interpellés, alors que le parquet national antiterroriste a annoncé être saisi d’une enquête pour “tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste”. Présente ce vendredi au procès de Charlie Hebdo, l’ancienne DRH Marika Bret réagit face à la presse à l’attaque: “Je suis chavirée j’ai le coeur à l’envers je suis anéantie […] c’est un nouveau coup de massue, il n’y a qu’un seul mot: l’horreur”, a confié Marika Bret.
LE POINT SUR CE QUE L’ON SAIT A 14h:
Une attaque à l’arme blanche a fait deux blessés vendredi à Paris près des anciens locaux de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, en plein procès de l’attentat meurtrier qui l’avait visé en janvier 2015, et un «suspect» rapidement interpellé par la police. Un deuxième a été interpellé vers 13h30, et le Parquet antiterroriste annonce avoir été saisi.
Un premier bilan de la préfecture de police (PP) faisait état de quatre blessés dont deux en «urgence absolue», avant d’être revu à la baisse.
Le suspect a été interpellé par la police près de la place de la Bastille, a précisé la PP.
Un périmètre de sécurité a été établi autour des anciens locaux de Charlie Hebdo, situés dans le XIe arrondissement, pour un «colis suspect», a ajouté la préfecture.
La BRI a été mobilisée et le laboratoire central de la préfecture se rend sur place, a encore dit la PP, invitant à «éviter le secteur». Une cellule de crise a été ouverte au ministère de l’Intérieur, où le ministre Gérald Darmanin et le Premier ministre Jean Castex devaient se rendre «en urgence».
Cinq écoles ont également été confinées dans le périmètre, a indiqué à l’AFP le rectorat de Paris
Le Samu a de son côté indiqué avoir déclenché sa cellule de crise opérationnelle, tandis que la RATP a déclaré avoir «complètement fermé au public» la station de métro Bastille par «mesure de sécurité».
La rue Nicolas Appert, où se trouvaient les locaux du journal, est bloquée, avec une dizaine de policiers en armes déployés sur place, a constaté une journaliste de l’AFP.
«Vers midi, on est allé faire une pause déjeuner au restaurant. En arrivant, la patronne s’est mise à crier +partez, partez+, il y a un attentat… On est partis en courant s’enfermer et rester à l’intérieur de notre boutique avec quatre clients», a raconté à l’AFP Hassani Erwan, 23 ans, un coiffeur situé au coin de la rue Saint-Sabin et la rue Verte.
«Extrêmement choquée par l’attaque meurtrière à proximité des anciens locaux de #CharlieHebdo, dans un arrondissement de Paris qui a déjà payé un lourd tribu à la violence terroriste», a réagi sur Twitter la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse.
Cette attaque survient alors que la rédaction de Charlie Hebdo fait l’objet de nouvelles menaces depuis que l’hebdomadaire a republié des caricatures de Mahomet le 2 septembre, à l’occasion de l’ouverture du procès des attentats de janvier 2015, qui doit se tenir jusqu’au 10 novembre.
Après une courte suspension au procès, l’audience a repris sans aucune mention par la cour d’assises spéciale de Paris de cette attaque, selon une journaliste de l’AFP.
En début de semaine, la directrice des ressources humaines de Charlie Hebdo, Marika Bret, avait été exfiltrée de son domicile en raison de menaces jugées sérieuses.
A la suite de ces menaces, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait demandé à ce «qu’on puisse réévaluer les menaces qui pèsent sur les journalistes et les collaborateurs de Charlie Hebdo».
Près d’une centaine de médias (journaux, magazines, chaînes de télévision et radios) ont publié en réaction mercredi une lettre ouverte appelant les Français à se mobiliser en faveur de la liberté d’expression.
«Aujourd’hui, en 2020, certains d’entre vous sont menacés de mort sur les réseaux sociaux quand ils exposent des opinions singulières. Des médias sont ouvertement désignés comme cibles par des organisations terroristes internationales», pouvait-on lire dans cette lettre intitulée «Ensemble, défendons la Liberté».
Le 7 janvier 2015, les frères Kouachi avaient attaqué la rédaction de Charlie Hebdo à l’arme de guerre, y assassinant 12 personnes, dont les dessinateurs historiques Cabu et Wolinski, avant de prendre la fuite.
Leur périple meurtrier avait pris fin dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) où ils s’étaient retranchés avant d’être tués dans un assaut du GIGN.