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Après le drame de Charlottesville, émotion de la classe politique

Écrit par sur août 13, 2017

Un rassemblement controversé de groupuscules de l'extrême droite américaine ce samedi en Virginie a viré au cauchemar quand une voiture a foncé sur la foule, faisant au moins un mort et une vingtaine de blessés. Donald Trump, Hillary Clinton et Barack Obama se sont exprimés sur Twitter.

De nombreuses personnalités politiques ont exprimé leur stupeur et leur tristesse après le drame qui s'est déroulé samedi après-midi à Charlottesville, en Virgine. Lors d'un rassemblement, une voiture a foncé sur la foule des contre-manifestants antiracistes, tuant une femme de 32 ans et blessant 19 autres personnes.

Le président Donald Trump a condamné les violences de Charlottesville, sans se prononcer sur la responsabilité de l'un ou l'autre des camps, suscitant de fait une controverse. «Nous devons TOUS nous unir et condamner tout ce qui représente la haine. Il n'y a pas de place en Amérique pour ce type de violences», a tweeté Donald Trump après l'interdiction de ce rassemblement et la déclaration d'état d'urgence en Virginie. Plus tard dans la soirée, le président américain a condamné le «sectarisme et les violences quelle que soit leur origine». «Nous devons panser les blessures de notre pays», a conclu Donald Trump, après avoir proposé l'aide du gouvernement fédéral à l'État de Virginie.D'habitude relativement avare en commentaires publics, la Première dame des États-Unis, Melania Trump avait précédé son mari en condamnant le sectarisme. «Rien de bon n'émerge de la violence», a-t-elle écrit sur Twitter.Je suis révolté et écœuré par cette collision automobile qui a fait beaucoup de blessés», a quant à lui tweeté Mike Signer, le maire de Charlottesville. «J'ai le cœur brisé qu'une vie humaine ait été perdue», a-t-il écrit une demi-heure plus tard.La démocrate Hillary Clinton, battue par Donald Trump à l'élection présidentielle de 2016, l'a critiqué sans le nommer. «Chaque minute où nous permettons à cela de se poursuivre par un encouragement tacite ou par inaction est une honte et un danger pour nos valeurs», a-t-elle tweeté.L'ex-président Barack Obama est sorti de sa réserve en citant Nelson Mandela: «Personne ne naît en haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de ses origines, ou de sa religion».Dans la soirée, le ministre de la Justice Jeff Sessions a quant à lui dénoncé «l'intolérance raciale et la haine». Les violences de Charlottesville «trahissent nos valeurs fondamentales et ne peuvent être tolérées», a-t-il déclaré.

Le conducteur du véhicule a été placé en garde à vue

Le FBI, la police fédérale, a annoncé l'ouverture d'une enquête sur les circonstances dans lesquelles la voiture a foncé sur la foule. Le conducteur du véhicule a été placé en garde à vue et la police traite les faits comme un «homicide criminel», a déclaré le chef de la police de Charlottesville, Al Thomas. Selon la chaîne de télévision CNN, le suspect âgé de 20 ans serait James Alex Fields Jr. Le jeune homme originaire de l'Ohio aurait été inculpé «de meurtre, de blessures et de délit de fuite». Cet accident apparemment intentionnel est survenu peu après que le gouverneur de l'État a déclaré l'état d'urgence et la police décidé l'interdiction du rassemblement.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre une voiture de couleur sombre percuter violemment un autre véhicule par l'arrière, qui lui-même rentre dans une troisième voiture devant lui. La voiture responsable de la collision repart alors vivement en marche arrière, au milieu des manifestants paniqués. Une autre vidéo montrait le capot et le pare-brise de la voiture percutée maculés de taches de sang.Une journaliste de l'AFP présente sur les lieux a vu des blessés étendus au sol, des personnes en pleurs, des brancards, des ambulances et des camions de pompiers. «On marchait dans la rue quand une voiture, une berline noire ou grise, nous a foncé dessus, elle a percuté tout le monde. Puis elle a reculé et nous a encore heurtés. Il y avait une fille derrière qui essayait de se relever», a relaté à l'AFP un témoin. «Une fille au sol a été mutilée. C'était volontaire, ils ont fait exprès de reculer», a-t-il ajouté.

Un mort et une vingtaine de blessés

Vingt personnes ont été transportées par les secours, une est décédée et 19 ont été prises en charge à l'hôpital, a indiqué le centre médical de l'Université de Virginie. Selon des personnes sur place, les victimes étaient des contre-manifestants venus dénoncer la présence à Charlottesville de groupes de la droite radicale et identitaire américaine, dont le Ku Klux Klan et des néonazis. Le chauffeur a été arrêté et incarcéré, rapporte le journal USA Today en citant les autorités de Virginie.

La tragédie s'est produite dans un climat de haute tension, deux heures après le rassemblement avorté des militants d'extrême droite. Dans un air chargé en gaz lacrymogène, les heurts opposant manifestants de la droite radicale et contre-manifestants se sont multipliés avant même le début prévu du rassemblement, donnant lieu à des rixes, des jets de projectiles et des échanges de coups de bâton. Ces heurts avaient fait 15 blessés selon la police.