Applications de rencontre : gare aux arnaques et aux faux profils !

Tinder, Happn, Badoo… Sur les applications de rencontre, les arnaques prolifèrent également. Plus de la moitié des utilisateurs sont confrontés à de faux profils ou à des messages suspects au moins une fois par semaine, selon une récente étude de Norton.Chaque jour, 2 millions de Français utilisent une application de rencontre, selon le rapport L’année Internet 2023 de Médiamétrie. Dans l’Hexagone, l’incontournable Tinder est la plateforme la plus populaire, suivie de près par Badoo, puis par les Français Meetic, Adopte et Happn (Statista). Les utilisateurs, qui sont en grande majorité âgés de 18 à 34 ans (70%), y passent en moyenne 7 heures par semaine, selon une étude menée par Norton et publiée le 4 février 2025.

Face à l’ampleur du nombre d’utilisateurs, les applications de rencontre sont devenues un nouveau terrain de jeu pour les hackers. Derrière l’écran de son téléphone, il est difficile d’être certain de l’authenticité d’un profil. Ainsi, 55% des utilisateurs d’applications de rencontre pensent avoir déjà eu une conversation avec un profil élaboré à l’aide de l’IA, et 66% estiment que certains partenaires potentiels n’ont pas donné leur âge exact, selon Norton.Les applications de rencontre, un terrain de jeu fertile pour les arnaqueurs

Environ 55% des utilisateurs d’applications de rencontre sont confrontés à des profils ou des messages suspects au moins une fois par semaine, et 34% d’entre eux affirment avoir déjà été la cible d’une escroquerie. Au moins un tiers des utilisateurs rapporte avoir constaté l’utilisation de leurs photos par un profil qui ne leur appartient pas.Pire, parmi ceux qui affirment avoir été victimes d’une escroquerie sur Tinder, Badoo et compagnie, 79% disent avoir perdu de l’argent, pour un montant moyen de 897,65 euros, toujours selon l’étude publiée par Norton. La plupart de ces victimes (61%) assurent avoir aussi perdu des données personnelles à la suite de ces escroqueries : parmi elles, 47% ont vu leur adresse e-mail compromise, 40% leur numéro de téléphone et 31% leurs coordonnées bancaires.

Cybermalveillance.gouv, la plateforme du gouvernement qui lutte contre la cybercriminalité, recommande aux utilisateurs d’applications de rencontre de rester vigilants face aux informations publiées. Celles-ci pourraient être utilisées par des escrocs pour mener à bien leur stratégie d’arnaque sentimentale. En 2023, le site a enregistré un boom de 91% des demandes d’assistance pour escroquerie sentimentale : 1 200 victimes ont contacté la plateforme contre seulement 600 en 2022. Après avoir gagné la confiance de la victime, l’escroc en profite pour lui soutirer de l’argent.Face à ce risque, le gouvernement conseille également de prendre le temps de bien apprendre à connaître son interlocuteur et d’évaluer la cohérence de ses réponses, sans hésiter à solliciter l’avis de ses proches sur le profil en question. Il est aussi possible d’effectuer une recherche inversée des photos de son interlocuteur pour vérifier leur authenticité.

Cybermalveillance.gouv insiste : il ne faut pas envoyer «d’argent à une personne avec laquelle vous n’avez communiqué qu’en ligne ou par téléphone», ni même de «photos ou de vidéos intimes à des contacts virtuels qui pourraient en profiter pour vous faire chanter». En cas d’escroquerie sentimentale, il est possible de déposer plainte en ligne ou dans un commissariat de police.

Source CAPITAL