Anthony tué à coups de batte de baseball à Saint-Thurial en Ille-et-Vilaine : Plus d’un millier de personnes lui ont rendu hommage cet après-midi lors d’une marche blanche
Écrit par Jonathan PIRIOU sur mars 2, 2024
Environ “1.000 personnes” ont rendu hommage cet après-midi lors d’une marche blanche à Saint-Thurial (Ille-et-Vilaine) à Anthony, tué à coups de batte de baseball, a déclaré à l’AFP David Moizan, le maire de cette petite ville au sud-ouest de Rennes. Dans le silence et le recueillement, “les participants à la marche blanche ont déposé une rose blanche là où Anthony Boulier a été tué”, a-t-il raconté.
Habitants de Saint-Thurial, proches, amis et collègues d’Anthony ont parcouru en silence les quelques kilomètres séparant les lieux du drame de la mairie de Saint-Thurial, avant de se disperser. “C’est inimaginable”, glisse Alain, un ami de la famille d’Anthony. “On a beau crier, se poser des questions, on ne comprend pas. On voit ça à la télé, mais pas chez nous, jamais”. Manon, habitante de Saint Thurial, ne connaissait pas le jeune homme, mais elle a tenu à être présente “pour sa famille”, sa mère, sa femme enceinte et leur fils.
Dans la nuit de samedi à dimanche, les deux victimes, qui circulaient à bord d’une camionnette après avoir passé la soirée ensemble, avaient été interceptés par une BMW conduite par l’un des deux mis en cause. Cet homme de 50 ans, sans profession, a reconnu avoir pris sa voiture après avoir entendu vers 23h45 “‘des coups de klaxon à plusieurs reprises’, comme très souvent depuis des années”, a détaillé le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.
L’homme, condamné pour des infractions routières en 2012 et 2016, a alors “asséné des coups de poings et de batte de baseball aux deux occupants” de la fourgonnette.
L’autopsie a confirmé un décès “d’origine traumatique” avec notamment plusieurs fractures ou plaies au niveau de la face et du crâne dues à des coups de batte, selon le magistrat. Les deux frères, habitant dans une caravane et un cabanon, avaient été interpellés dimanche après-midi. Les victimes et les mis en cause se connaissaient, a précisé le magistrat. La victime survivante, un homme de 38 ans, a expliqué que son ami “avait eu une première altercation avec les mis en cause, une quinzaine de jours auparavant, qui lui auraient reproché de s’être garé sur un parking non loin de chez eux et que depuis ‘il en avait un peu après eux'”, d’après la même source.