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Adolescente noyée à Argenteuil: “Les deux jeunes qui ont tué notre fille ne sont pas des enfants, ce sont des assassins”, ont témoigné les parents de la victime

Écrit par sur mars 9, 2021

Le point sur ce que l’on sait cet après-midi

Battue et jetée dans la Seine, où elle a été retrouvée morte: une adolescente de 14 ans a été tuée lundi soir lors d’un différend avec deux autres élèves d’un lycée d’Argenteuil (Val-d’Oise) où, selon plusieurs sources, elle était victime de harcèlement. Un adolescent de 15 ans et sa petite amie du même âge ont été interpellés mardi vers 02H00 du matin au domicile d’un ami et placés en garde à vue.closevolume_off

En début de soirée, la mère du garçon s’était rendue au commissariat d’Argenteuil pour livrer le récit glaçant des faits présumés. Entre 16H00 et 17H00, son fils «lui a annoncé qu’ils venaient de frapper une jeune fille et que celle-ci était tombée dans la Seine», a retracé le parquet de Pontoise. Après avoir fait cet aveu et retiré ses vêtements couverts de sang, son fils s’est enfui pour rejoindre une connaissance, a précisé une source proche de l’enquête.

La mère de famille «s’est immédiatement rendue sur place et a retrouvé un gant avec une mèche de cheveux» sur le lieu de l’agression sous un pont, a indiqué cette source. Ses indications ont permis de retrouver le corps de l’adolescente, récupéré par la police fluviale au niveau du quai Saint-Denis, qui passe sous le viaduc de l’A15. Elle portait des «traces de coups à la tête et au visage», a précisé le parquet, avant une autopsie.

Mardi matin, des traces de sang étaient encore visibles sur la berge. L’enquête, confiée à la police judiciaire de Cergy-Pontoise, devra déterminer les circonstances des faits. Les trois adolescents n’avaient aucun antécédent pénal.

L’incompréhension et la tristesse régnaient mardi devant le lycée professionnel Cognacq-Jay, un établissement privé du centre de la ville aux 110.000 habitants. Les trois adolescents appartenaient à une section de Troisième préparant aux formations professionnelles.

Le conflit semble avoir commencé avant les dernières vacances scolaires, quand des photos de la victime «en sous-vêtements» ont circulé sur Snapchat, réseau social prisé des jeunes, selon des témoignages d’élèves recueillis sur place par l’AFP. Selon une source proche du dossier, la mère de la victime a également indiqué que sa fille faisait l’objet de harcèlement. «Elle m’a dit +maman j’ai des gros problèmes, j’ai été menacée de mort par ce garçon et cette fille aussi+, elle s’est bagarrée avec elle une semaine avant», a-t-elle aussi témoigné sur BFMTV.

Sur cette même chaîne, la mère de l’adolescent interpellé a évoqué l’hypothèse d’un «petit triangle amoureux qui n’a pas dû pouvoir gérer la chose», en disant: «Apparemment mon fils a eu une petite relation avec (la victime, NDLR) avant d’être avec la nouvelle».

Une voisine de la mère du garçon placé en garde à vue a confié, choquée, à l’AFP: «Je connais le petit depuis qu’il a 4 ans, c’est un geek, il adore les jeux vidéos, c’est un peureux, pas un gamin qui traîne». Dans un communiqué, le rectorat de Versailles a exprimé sa «plus vive émotion» et indiqué avoir formé une cellule d’écoute au lycée. Je n’aurais jamais pensé dénoncer mon fils pour un truc comme ça”, a témoigné la mère de l’agresseur en précisant “depuis qu’il a rencontré sa copine, mon fils, ce n’est plus le même”.