Accusé par son épouse de violences physiques, le député Adrien Quatennens a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et 2.000 euros de dommages et intérêts
Écrit par Jonathan PIRIOU sur décembre 13, 2022
Le député LFI du Nord, Adrien Quatennens, a été condamné mardi à Lille dans une procédure de plaider-coupable à 4 mois de prison avec sursis notamment pour des “violences” sur son épouse, épilogue judiciaire d’une affaire qui l’a mis au ban de la politique. Le député, en jean bleu et doudoune noire, est condamné pour “violences sans incapacité commises par conjoint” entre octobre et décembre 2021, ainsi que pour “envoi régulier et malveillant de messages” à son épouse, par SMS et WhatsApp, entre août et septembre 2022.
Son avocate, Me Jade Dousselin, avait affirmé que deux faits avaient été retenus par le parquet: une gifle infligée à sa femme “il y a plus d’un an” dans un contexte “d’agressivité mutuelle”, ainsi que des SMS envoyés après la séparation du couple et “dont l’absence de caractère malveillant” a “été reconnue”. Il devra également verser 2.000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral.
Cette peine a été proposée mardi matin par la procureure de la République de Lille à M. Quatennens, qui l’a acceptée. Elle a ensuite été homologuée publiquement par un juge, à l’issue d’un huis clos prononcé pour “assurer le respect de la vie privée et intime des personnes” ainsi que la “sérénité des débats”.
Son épouse Céline était présente dans la salle d’audience, accompagnée d’un avocat. La peine désormais connue, se pose la question du retour ou non de l’ex numéro 2 de LFI dans l’hémicycle, ainsi que de sa place au sein du groupe parlementaire. Il reste pour l’instant exclu des activités de son groupe.
“Le sujet sur lequel nous réfléchissons, c’est quelles sont les conditions, quelles sont les modalités d’un éventuel retour”, avait déclaré lundi sur France Inter le député LFI des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard, qui doit bientôt prendre la tête de la nouvelle coordination de LFI, après le retrait d’Adrien Quatennens. “Personne” au sein du groupe parlementaire ne considère qu’un “retour est impossible”, avait-il assuré, au moment où son parti est plongé dans des querelles internes sur sa direction.Cette peine ne l’empêche pas de reprendre sa place à l’Assemblée nationale”, a déclaré l’avocate du député Adrien Quatennens. Et d’ajouter : “C’est un avertissement solennel à un homme qui ne reviendra pas devant la justice”.