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L’antisèche de France – Belgique : Ces Bleus ont tout pour eux

Écrit par sur juillet 11, 2018

COUPE DU MONDE – L'équipe de France a battu la Belgique, mardi à Saint-Pétersbourg. Une courte victoire (1-0) mais un destin immense pour une formation qui ne l'est pas moins. Face à des Diables Rouges qui leur promettaient l'enfer, les Bleus ont maîtrisé. De A à Z. Ou pas loin. Rendez-vous le 15 à Moscou. Notre antisèche.

Le jeu : Du classique et du costaud, encore

En demi-finale de Coupe du monde, l'heure est rarement aux surprises. Et Deschamps n'en avait pas réservé aux Diables Rouges, mardi. Suspendu face à l'Uruguay, Blaise Matuidi était bien là, à gauche d'un 4-2-3-1 mutant, transformé en 4-3-3 en phase défensive. La rencontre a d’abord ressemblé à un gigantesque round d'observation entre deux équipes conscientes des forces de l'autre.

Celle de la Belgique, incarnée par l'époustouflant Eden Hazard notamment, a commencé par poser problème aux Bleus, qui ont oscillé entre le moyen et le bon durant une première période indécise et crispée. Le but de Samuel Umtiti, juste après la pause, a mis les Bleus dans la position du chauffeur et ils n'ont plus jamais lâché le volant. La seconde période ne fut pas une formalité mais les Tricolores ont su se simplifier la vie par leur discipline et leur maturité. Et ceci, sans marquer. Remarquable.

Les joueurs : Raphaël Ier, Samuel le Grand

La soirée aurait pu et dû être celle des artistes. Elle aura consacré une paire de défenseurs : Raphaël Varane et Samuel Umtiti. Le défenseur du Real Madrid fut l’impérial commandeur d'une défense qui n'a pas concédé grand-chose. Son coéquipier barcelonais s'est mis au diapason, avec une cerise : le but de la qualification inscrit juste après la reprise. Immense dans le combat, Blaise Matuidi a montré combien il était essentiel à ces Bleus.

Les notes des Bleus : Varane-Umtiti, le titan et le héros

Paul Pogba n’a pas juré dans un match où il a une nouvelle fois fait preuve de maturité. Antoine Griezmann a souvent évolué loin du but mais il s'est montré précieux dans l'orientation du jeu, il offre le but à Umtiti aussi sur corner. Comme face à l'Uruguay, Kylian Mbappé a montré sur quelques gestes à quel point il était spécial, même s’il aurait pu mieux jouer certains coups. Benjamin Pavard a connu une première période difficile, bougé par un Eden Hazard qui avait du feu dans les cuisses.

Le facteur X : Dembélé, pari raté

Roberto Martinez aime les coups. Celui qu'il a tenté en lançant Mousa Dembélé n'a pas fonctionné. Le milieu de terrain s'est noyé dans ce match, bien aidé par Olivier Giroud qui ne l'a pas lâché d'une semelle.

La stat : 3/6

L'équipe de France disputera dimanche la troisième finale de Coupe du monde de son histoire. La troisième en vingt ans et sur les six dernières éditions du Mondial. Personne ne fait mieux sur la période.

La décla : Didier Deschamps (sur TF1)

" Je ressens beaucoup de fierté par rapport à mon groupe, ça fait 49 jours qu'on est ensemble. Il s'est passé beaucoup de choses, des choses plus difficiles mais c'est la vie de groupe. Et j'y ajoute tout mon staff, il y a 20 personnes, c'est le mérite de tout le monde."

La question : Peut-il encore leur arriver malheur ?

10 juillet 2016. 10 juillet 2018. Deux soirées. Deux stades. Deux ambiances. La défaite et la tristesse d'une finale de Championnat d'Europe perdue face au Portugal a cette fois laissé place à une immense joie, toujours face à des rouges, belges cette fois. A deux ans d'intervalle, revoici donc les Bleus en finale d'un grand tournoi international et il sera bientôt temps de remercier Didier Deschamps, dont les mérites vont bien au-delà de ce que l'on peut imaginer et tout ce que l'on pourrait écrire ici et ailleurs.Comme il y a deux ans, et quoi qu'il advienne mercredi soir entre l'Angleterre et la Croatie, ils endosseront une nouvelle fois le costume du favori. Dimanche à Moscou, ils entreront sur la pelouse du Loujniki en costard trois-pièces avec, sous leur chemise, un bleu de chauffe qui leur va bien au teint. Parce que cette équipe a tout pour et elle sait, aussi, tout faire. Ou pas loin. Argentine, Uruguay, Belgique. Trois problèmes. Trois solutions. Cette équipe a réponse à tout. Et se retrouve à deux doigts de la totale et d'un immense bonheur. Il leur tend les bras. Moscou. 17 heures. Dimanche. Le rendez-vous est pris. Ils répondront présent.