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Limitation à 80 km/h : quelles routes concernées sont les plus meurtrières dans votre département ?

Écrit par sur juin 19, 2018

La France métropolitaine compte 400 000 km de routes à double sens sans séparateur central, soit 40 % du réseau hexagonal. Ce sont ces routes qui sont concernées par la limitation de la vitesse à 80 km/h – dont le décret a été publié dimanche 17 juin au Journal officiel.

Ce sont encore ces départementales ou nationales sur lesquelles la mortalité routière se concentre. Selon une étude de la Ligue contre la violence routièrequi porte sur les personnes tuées sur la route entre 2005 et 2016 – soit dix ans de profondeur historique –, plus de la moitié des personnes tuées sur les routes françaises le sont sur 8 % à 20 % des voies en moyenne.Avec les données de la Ligue contre la violence routière, certains départements sortent du lot par la part faible de leur réseau routier responsable de la moitié des morts :

dans l’Indre (36), 51 % des personnes tuées se concentrent sur 9,9 % des voies ;

en Corrèze (19), 54 % des personnes tuées sur la route l’ont été sur seulement 8,2 % du réseau.

A l’inverse, certains départements ont une mortalité plus « diffuse », autrement dit les personnes tuées sont réparties sur une plus grande proportion de routes, c’est souvent le cas des départements « qui ont une grande métropole », mais aussi de ceux qui ont un réseau important de 2 × 2 voies (qui « assèche » le réseau départemental secondaire), dont par exemple :

la Loire-Atlantique (44), où 22,1 % des routes concentrent 51 % des personnes tuées ;

la Vendée (85) où 23 % du réseau cumule 52 % des personnes tuées ;

le Finistère (29), où 21,8 % des voies départementales concentrent 50 % des personnes tuées…

Sans estimer que l’abaissement de 10 km/h sur les voies identifiées est une recette miracle, l’association, par la voix de Claude Got, estime que des centaines de vies pourraient être épargnées chaque année. Elle rappelle également qu’en cinquante ans, la mortalité sur la route a été divisée par 18 « sous l’influence de progrès concernant les véhicules, l’infrastructure et les évolutions du code de la route, notamment celles réduisant les vitesses de circulation ».