Top 14 : Castres sacré champion de France face à Montpellier !
Écrit par Jonathan PIRIOU sur juin 3, 2018
Le match : 29-13
Après le troisième de la saison régulière en barrage (Toulouse), le deuxième en demi-finale (Racing 92), Castres a étouffé le leader (Montpellier) au Stade de France samedi soir pour décrocher le cinquième Bouclier de Brennus de son histoire. Depuis l'introduction des barrages en 2010, jamais un sixième après 26 journées de Championnat n'avait décroché le titre. Un exploit que Christophe Urios et ses hommes ont accompli sans qu'on y trouve à redire, tant ils ont été solides en finale face à un Montpellier méconnaissable.
Grâce à une agressivité de tous les instants, une défense de fer, un jeu au pied parfait et une efficacité clinique, Castres a été à la hauteur de l'événement, quand le MHR a enchaîné les fautes, pour ne pas dire les bourdes. Impeccable au pied, Urdapilleta a passé les points pour permettre à son équipe de mener 12-3 après 30 minutes de jeu. A côté de ses pompes, Montpellier a bafouillé une touche devant sa ligne d'en-but. Derrière, Castres a bien négocié la mêlée et après plusieurs temps de jeu, Dumora s'est faufilé entre Ouedraogo et Nadolo en coin pour donner une belle avance aux siens à la pause (19-6, 40e).
Le réveil du MHR a sonné beaucoup trop tard et l'essai de pénalité accordé par M.Garcès (19-13, 54e) alors que Jacquet, le deuxième ligne du CO, venait de prendre un carton jaune, a fait office de mince espoir pour les hommes de Vern Cotter. A 14, Castres est revenu dans les 22 mètres adverses, Urdapilleta a manqué avant un drop mais pas une pénalité à 10 mètres (22-13, 62e). Pienaar, lui, s'est une nouvelle fois troué sur une tentative largement dans ses cordes (67e). Sans solution, Montpellier a buté encore et encore sur le mur castrais, admirable de solidarité. Les Tarnais se sont même offert le luxe de remonter le terrain pour planter un dernier essai, conclu en force par Mafi (29-13, 77e). Les scènes de liesse pouvaient débuter côté castrais, dans un stade acquis dès le coup d'envoi à la cause du «petit». L'ogre montpelliérain, édenté samedi soir, attendra lui avant de décrocher son premier titre.
Avant cette finale, on évoquait l'expérience de Montpellier, sa domination sur l'ensemble de la saison, cette machine tellement rôdée… Mais le train a déraillé dans la dernière ligne droite, et dans les grandes largeurs, secoué par des Castrais remontés. On ne comptait plus les erreurs grossières en première période, de la pénalité complètement manquée par Pienaar (4e) à ce ballon perdu en touche à cinq mètres de la ligne et qui aboutira, deux minutes plus tard, à l'essai de Dumora (40e).
Il y a eu ces fautes inhabituelles qui ont offert des points au CO, sur maul (15e) ou sur touche (19e), mais surtout un jeu au pied catastrophique. Mogg (14e) et Pienaar (28e) ont tapé directement en touche, Steyn ne l'a pas trouvée sur une pénalité (25e). Ça ne s'est pas arrangé en deuxième période à l'image de ces mauls envoyés en touche (46e et 77e) ou de cette passe de Pienaar dans les chaussettes de Mogg (48e). A l'image de Pienaar, souverain à Lyon en demi-finale mais si fébrile au Stade de France, les leaders du MHR ont failli.