Nouvelle soirée de violences dans un quartier de Toulouse
Écrit par Jonathan PIRIOU sur avril 17, 2018
De nouvelles violences ont éclaté lundi soir dans un quartier du Grand Mirail à Toulouse. Jeunes et policiers se sont affrontés dans cette deuxième soirée d'échauffourées après le suicide d'un détenu. Les jeunes ne croient pas à cette version.
Nouvelle soirée tendue à Toulouse lundi soir. Des échauffourées ont éclaté avant 20 heures entre des jeunes et des policiers dans le quartier Bagatelle, dans le Grand Mirail. "Les jeunes attaquent nos collègues qui ripostent avec des grenades lacrymogènes", a indiqué Sébastien Pélissier, secrétaire régional adjoint Alliance Occitanie, décrivant un jeu du chat et de la souris. 18 personnes ont finalement été interpellées pour des faits de violences, de destruction de bien par incendie et d'outrage.Le bilan fait état d'une quinzaine de véhicules brûlés par propagation et huit personnes ont été interpellées alors que le calme est revenu vers 1 heure du matin. Les violences ont éclaté alors qu'un "dispositif conséquent" avait été mis en place pour endiguer de nouveaux affrontements. L'achat et la vente de tout carburant par jerricanes, bidons ou autres récipients à Toulouse et dans les villes alentour.
La mort d'un détenu
Les violences de lundi succèdent à celles de dimanche soir qui ont sévi dans les quartiers de Bellefontaine et la Reynerie. Dix voitures ont été brûlées, ainsi qu'un engin de chantier tandis que le commissariat de police de Bellefontaine a été la cible de jets de pierres, a expliqué le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) adjoint, le commissaire Arnaud Bavois. Ces incidents avaient nécessité la mobilisation de plus de cent policiers, CRS et gendarmes.Ce regain de tension intervient après l'interpellation et le placement en garde à vue, dimanche, d'une femme voilée refusant de se soumettre à un contrôle de police. C'est surtout la mort d'un jeune du quartier détenu à la prison de Seysses, au sud de Toulouse, qui serait à l'origine de ces incidents. L'homme, d'une trentaine d'années, se serait suicidé. Une enquête judiciaire a été ouverte pour "recherche des causes de la mort" par le parquet de Toulouse, qui a souligné que l'autopsie avait confirmé que les causes du décès du détenu "sont compatibles avec une mort par pendaison".