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LE REAL ÉTEINT LES RÊVES D’UN PSG (VRAIMENT) PAS AU NIVEAU

Écrit par sur mars 7, 2018

Battus par le club madrilène en 8es de finale retour de la Ligue des champions (1-2), les Parisiens n’ont jamais été au rendez-vous. La marche était beaucoup trop haute.Une soirée cauchemardesque. Et finalement révélatrice de ce qui sépare le PSG du Real Madrid, double champion d’Europe en titre et impressionnant de sérénité et de maîtrise mardi soir en 8es de finale retour de la Ligue des champions. Depuis trois semaines, le Paris SG avait promis une révolte, presque la guerre, au club le plus titré d’Europe, pour finalement passer totalement à côté de son rendez-vous (1-2). Des promesses, toujours des promesses, encore des promesses. Pour au final une immense déception et le sentiment que Madrid repart de la capitale sans trop avoir forcé son talent et puisé dans ses réserves.

Paris a trop respecté le Real … qui n’en demandait pas tant

Il aura manqué beaucoup trop d’ingrédients à cette équipe parisienne pour venir ne serait-ce que chatouiller son adversaire mardi soir. Au cours de la première période, dans un Parc des Princes bouillant et en fusion, le PSG avait déjà clairement diffusé l’impression de manquer de jus, de finesse dans ses transmissions et même de culot, respectant trop la bande de Zidane qui jouait finalement à sa main, sans stress. Et logiquement, face au côté trop «propre» des Parisiens, les hommes de la Maison Blanche plongeaient le public parisien dans un état de tension ultime à deux reprises. Une première fois sur une frappe à bout portant de Ramos (18e) et un peu plus tard avec Benzema (38e). Amorphes, les partenaires de Thiago Silva flirtaient avec la punition.

En dehors de deux actions chaudes par Di Maria (41e), trop brouillon et Mbappé (42e), trop individualiste, rien à se mettre sous la dent… Trop peu, beaucoup trop peu, pour un tel rendez-vous. La sanction arrivait logiquement par Cristiano Ronaldo, déjà auteur d’un doublé à l’aller, qui trompait Areola d’une tête puissante (0-1, 52e). Le douzième but du quintuple Ballon d’Or en Ligue des champions venait anéantir les ultimes rêves d’un PSG trop tendre pour exister à un tel niveau. Symbole d’une soirée à oublier, malgré trois semaines d’intense communication où le PSG promettait une révolte que le public attend toujours, Marco Verratti finissait la rencontre au vestiaire pour un deuxième carton jaune (66e). Dans la foulée, Edinson Cavani égalisait (1-1, 70e), pour l’honneur, avant que Casemiro ne renvoie le PSG à ses chères études (1-2, 80e), provoquant même le départ de certains spectateurs du Parc.

L’absence de Neymar, symbole d’un PSG impuissant

La suite ne fut qu’anecdote et symbole d’une soirée où les hommes d’Unai Emery n’auront jamais été à la hauteur. A l’image de son trio d’attaque, Di Maria, Cavani et Mbappé, beaucoup trop discret et peu inspiré pour changer la donne. Ce qui laisse penser, même si ce n’est pas la seule excuse expliquant un tel rendement, que l’absence de Neymar aura forcément pesé dans ce match retour synonyme de cauchemar côté parisien. Jamais Paris n’a inspiré la crainte et la peur dans le camp madrilène.

Le PSG n’a pas sa place dans la cour des grands

Le choc est brutal. Et la chute d’autant plus rude pour un club qui se prenait à rêver d’une épopée en Ligue des champions cette saison après le recrutement pharaonique réalisé l’été dernier et qui se réveille mercredi matin avec une gueule de bois à faire pâlir le plus sérieux des alcooliques. Début mars, la saison européenne du PSG est terminée et les rêves de succès (déjà) à remiser gentiment au placard en attendant le prochain exercice. Le constat est là, implacable voire inquiétant pour un PSG désireux de marcher sur l’Europe et qui va bientôt se voir affubler de l’étiquette peu flatteuse d’une équipe incapable de bomber le torse quand le degré d’exigence et d’excellence le requiert. Comment expliquer ces six années de suite où le club parisien ne va pas au-delà des quarts de finale de la Ligue des champions…. Dans le monde du foot, et avec des dirigeants aussi ambitieux et fortunés qu’impatients, ce plafond de verre s’apparente à une éternité. Paris bute sur un mur dès lors que le niveau s’élève, la pression devient irrespirable et les jambes tremblent. Triste bilan mais vraie réalité. Qui fera forcément des victimes dans les mois à venir.