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Dammaries-les-Lys n’oubliera pas les airs de violon de Didier Lockwood

Écrit par sur février 19, 2018

Décédé ce dimanche à 62 ans, le violoniste Didier Locwood laissera son empreinte dans la ville, notamment à travers son Centre des musiques qui a formé les meilleurs musiciens de maintenant, dont ses beaux-fils David et Thomas Enhco.

L’homme au violon magique s’est éteint. Trop tôt, bien trop tôt à la lumière de tous les projets qu’il avait encore en tête. Notamment à Dammaries-les-Lys, où il a créé il y a 18 ans son Centre des musiques qui porte son nom. À 62 ans, le musicien Didier Lockwood, victime d’une crise cardiaque, a rejoint ce dimanche d’autres étoiles, comme son mentor Stéphane Grappeli.

« Ce qu’il faisait avec un violon, c’est fou, s’étonne encore Chantal Charlier, la directrice du Centre des musiques Didier Lockwood (CMDL) qui l’a côtoyé pendant vingt ans. Il a vécu une vie très remplie, il peut en être fier, mais son départ est trop brutal. Il pensait partir après 90 ans, comme ceux de sa famille. Sa mère a 99 ans… ».

Dans cette université de la musique, Didier Lockwood, qui possédait une maison à Dammaries-les-Lys depuis huit ans, pouvait enseigner comme il l’entendait, en privilégiant l’improvisation, loin de l’académisme des conservatoires. « Son cheval de bataille, c’était l’oralité de la musique. Il faisait répéter des airs avant d’apprendre le solfège, explique Chantal Charlier. Il disait que les enfants apprennent à parler avant d’écrire, et que cela doit être de même avec la musique. »

« Ce n’était vraiment pas la star qui toise les gens de haut »

C’est ainsi que bien avant d’être adjoint à la culture de Dammaries-les-Lys entre 2014 et 2016, ce papa de trois filles y a mis au point, avec Dominique Marc, les « classes orchestres », qui permettent aux écoliers de découvrir les instruments avant les notes. « Cela aide beaucoup les élèves qui ont du mal ou qui ne savent pas se concentrer, souligne cet élu de la ville, qui l’a marié il y a deux ans à la cantatrice Patricia Petibon. ll m’a appris à aller vers le ludique et le simple. Avec lui, l’enseignement devait être joyeux. »