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JO 2018 – Pyeongchang Ski alpin Alexis Pinturault : «Je ne veux pas avoir de regrets»

Écrit par sur février 7, 2018

Dans quel état d'esprit vous sentez-vous à quelques jours de votre entrée en lice ?

Après le dernier week-end de compétition à Garmisch-Partenkirchen (9e du géant le 28 janvier), j'ai essayé de positiver, de retenir les choses intéressantes de ma course, il y avait quand même de bons secteurs. Ensuite, j'ai fait le choix de partir en Asie et de passer 5 jours au Japon pour couper un peu du ski, m'aérer. J'ai pu me ressourcer, voir d'autres choses. Je retrouve les pistes avec de bonnes sensations, je me sens plutôt frais.Frais, voire froid, puisque les températures sont proches des -15 degrés sur les pistes…

Je ne connaissais pas du tout la Corée du Sud. Le froid est le seul petit souci ! Il faut bien se couvrir, le froid attaque le corps, entraîne plus de fatigue, le plastique des chaussures durcit. Ce sont des paramètres à prendre en compte, comme aussi les possibles gelures au visage, en descente. On perd un degré supplémentaire par tranche de 10 km de vitesse, donc quand on descente à 130 km/h, ça fait 13 degrés de moins que l'air ambiant. On peut se geler les pommettes, le nez. Pour lutter contre ça, on met de la vaseline, de la graisse, ou alors une sorte de scotch.Participerez-vous à la cérémonie d'ouverture vendredi soir ?

Non, j'aurais aimé y aller mais j'ai fait le choix de rester au chaud dans mon canapé, j'en profiterai quand même ! Le défilé, l'événement, tout cela aurait entraîné au total le fait de terminer la soirée à près de minuit par grand froid, alors que j'ai un entraînement de descente le vendredi matin et un autre le lendemain matin.

 

Que visez-vous pour ces deuxièmes JO, après votre médaille de bronze en géant à Sotchi en 2014 ?

Je suis très fier de défendre les couleurs de mon pays. Les JO, c'est une occasion unique de se livrer, de jouer, de skier libéré. Surtout, je ne veux pas avoir de regrets. Tout peut se passer aux Jeux, l'histoire l'a montré souvent. On repart tous à zéro. Je garde un souvenir formidable de Sotchi, et j'espère revivre de tels moments. Recevoir sa médaille, c'est unique, symbolique aussi parce que le rêve qu'on faisait enfant se concrétise.»