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À Davos, Trump plaide pour un libre-échange «juste et réciproque

Écrit par sur janvier 26, 2018

À la tribune du Forum économique mondial de Davos, le président des États-Unis a précisé que sa politique «America First» (l'Amérique d'abord) n'était pas synonyme d'isolationnisme.

Venez chez nous pour investir, c'est le moment! C'est ainsi que l'on pourrait résumer le discours, très consensuel, de Donald Trump vendredi en clôture du forum économique de Davos (Suisse). Devant un parterre de 1500 personnes, le président Américain, premier à se rendre à Davos depuis Bill Clinton en 2000, s'est évertué à rassurer les partenaires diplomatiques et commerciaux des Etats-Unis, ébranlés par ses dérapages passés. Pour cela il a vanté ses réformes économiques et fiscales et appelé les hommes d'affaires de la planète à venir investir massivement dans son pays.

«Après des années de stagnation, les États-Unis connaissent une nouvelle fois une forte croissance économique, a-t-il déclaré. «Depuis mon élection, la confiance des affaires est au plus haut. Depuis mon élection nous avons créé 2,4 millions d'emplois, l'optimiste des entreprises bat des records, le taux de chômage est au plus bas» a-t-il énuméré, ajoutant que la croissance était robuste et les marchés boursiers florissants. «Le monde voit la résurgence d'une Amérique forte et prospère», a-t-il encore martelé, avant d'ajouter que l'Amérique était «ouverte pour l'activité» devant une audience qui se demandait depuis mardi s'il allait lui livrer une de ses diatribes protectionnistes.

«L'Amérique est l'endroit où faire des affaires»

«Nous sommes compétitifs. L'économie américaine est la plus compétitive», a-t-il ensuite martelé devant une audience acquise aux principes du libre-échange et du multilatéralisme. «C'est le moment parfait pour faire venir vos emplois et vos investissements aux États-Unis». «Je m'engage à enlever les réglementations superflues. (…) Nous libérons nos entreprises» (…) «L'Amérique est l'endroit où faire des affaires», a répété l'ancien magnat de l'immobilier. «Je suis là pour représenter les intérêts du peuple américain et pour affirmer l'amitié et la coopération des États-Unis pour construire un monde meilleur», a-t-il encore déclaré, ajoutant: «Je ferai toujours passer l'Amérique en premier. Mais l'Amérique d'abord ne signifie pas l'Amérique seule.»

 

Alors que le président Américain a promis de se retirer de plusieurs accords binationaux, à Davos il s'est engagé «à enlever les réglementations superflues.» «Nous sommes en faveur du libre-échange, mais il doit être juste, et il doit être réciproque», a encore dit le milliardaire américain. «Les États-Unis sont prêts à négocier des accords bénéfiques sur le plan bilatéral», a-t-il ajouté, tout en prévenant les partenaires que son pays ne tolérerait plus les pratiques commerciales inéquitables et prédatrices. «Les États-Unis ne fermeront plus les yeux sur les pratiques commerciales inéquitables». «Nous ne pouvons pas avoir un commerce libre et ouvert si certains pays exploitent le système aux dépens d'autres», a-t-il expliqué. Il faut s'attaquer aux «comportements prédateurs»: les atteintes «massives» à la propriété intellectuelle, les «subventions industrielles», et la «planification».

«Le monde observe la résurgence d'une Amérique forte et prospère», a également dit Trump, assurant que le moment était idéal pour y investir et créer des emplois. Il a ajouté que les régulations étaient une «taxation sournoise».

Hué lors de questions-réponses à la presse

Le chef d'État américain a part ailleurs vanté des «efforts déterminants sur le plan sécuritaire» pour attirer aussi les investisseurs. Il a notamment affirmé que près de 100% du territoire du groupe État islamique avait été repris.

Sur Twitter, un quart d'heures avant de prendre la parole, il avait invité ses followers à l'écouter.Après son discours qui a duré un quart d'heure comme prévu, Donald Trump, habitué des déclarations choc, a déclenché des huées en faisant ces commentaires lors d'une courte séance de questions-réponses à la presse. Parlant à Klaus Schwab, le maître de cérémonie et fondateur du Forum de Davos de son parcours, Donald Trump a dit: «J'ai toujours eu une très bonne presse quand j'étais homme d'affaires. Ce n'est qu'en devenant un homme politique que j'ai réalisé à quel point la presse peut être méchante» et «fausse». Des huées ont alors retenti.