Notre-Dame-des-Landes : les Zadistes refusent toute expulsion
Écrit par Jonathan PIRIOU sur janvier 17, 2018
Le gouvernement va contester l'indemnisation que pourrait réclamer Vinci
Le ministre des relations avec le Parlement Christophe Castaner annonce que le gouvernement contestera l'indemnisation que pourrait réclamer Vinci après l'abandon du projet.
Les zadistes s'engagent à rouvrir les accès, mais refusent toute expulsion
Si le premier ministre a annoncé l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, il a spécifié que "les occupants illégaux" avaient jusqu'au printemps pour libérer les lieux.
Mais les zadistes, qui célèbrent aujourd'hui leur victoire, ne l'entendent pas ainsi. S'ils s'engagent à rouvrir les accès vers la zone, ils refusent toute expulsion.
Concernant la réouverture de la D281, la route dite "des chicanes" qui traverse la Zad, "le mouvement s'engage à y répondre lui-même", expliquent les opposants, zadistes inclus, dans un communiqué commun.
"La présence ou l'intervention policières ne feraient donc qu'envenimer la situation", préviennent-ils.
Un «déni de démocratie» pour la maire de Nantes
La maire PS de Nantes, Johanna Rolland, a dénoncé l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, évoquant un "déni de démocratie".
"Cette décision est un mauvais coup porté au Grand Ouest et pour nous une trahison, un déni de démocratie. Cette décision bafoue l'expression démocratique qui s'est exprimée le 26 juin 2016", lors d'une consultation locale en Loire-Atlantique, a-t-elle réagi.
L'édile socialiste a demandé mercredi à être reçue par Emmanuel Macron pour discuter de l'avenir du Grand Ouest après l'abandon du projet aéroportuaire de Notre-Dame-des-Landes, une décision qu'elle a qualifiée de "trahison".
La joie des zadistes à Notre-Dame-des-Landes
La décision annoncée par Edouard Philippe semble ravir les zadistes à Notre-Dame-des-Landes. Certains ont déployé une banderole avec inscrit "Et toc" comme le montre ce tweet d'une journaliste de Ouest-France.
Vinci «à la disposition de l'État» après l'abandon du projet
Le groupe de BTP Vinci s'est dit "à disposition de l'État" après l'annonce de l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
Vinci a signé fin 2010 un contrat de 55 ans couvrant l'exploitation des aéroports existants, Nantes Atlantique et Saint-Nazaire Montoir, la construction du nouvel aéroport Notre-Dame-des-Landes et le transfert vers celui-ci de la plateforme Nantes Atlantique. L'ensemble du contrat va maintenant devoir être renégocié.
Philippe de Villiers heureux du renoncement au projet d'aéroport
Créateur du Puy du Fou et ancien président du département de la Vendée, Philippe de Villiers s'est félicité de l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes. "#NantesAtlantique : on a gagné ! Le #bonsens l'a emporté", a-t-il écrit sur Twitter.