Toulouse: le bébé enlevé par son père a été retrouvé sain et sauf

Le nourrisson, qui souffre d'une «pathologie grave», a été retrouvé dans la soirée de samedi. Son père, un homme de 33 ans, a été interpellé par les forces de l'ordre, en compagnie de son frère.

Tout juste 24 heures après son enlèvement, Tizio, le bébé de 2 mois kidnappé par son père a été retrouvé vivant samedi soir à Belcaire dans l'Aude. C'est un gendarme au repos qui a repéré la voiture du père et a permis son arrestation.Une alerte enlèvement avait été déclenchée samedi matin par le parquet de Toulouse, après l'enlèvement d'un nourrisson par son père à l'hôpital Purpan. Alimenté par sondes gastriques et voies intraveineuses, le bébé qui «souffre d'une pathologie grave» était en danger de mort s'il ne recevait pas des soins «dans les plus brefs délais».

L'enfant va bien»

Tizio avait été vu avec son père vers 18 heures mais il n'était plus dans son berceau trente minutes plus tard, au moment où les biberons sont donnés dans le service hospitalier. Pensant que le bébé était alors avec son père, les personnels hospitaliers n'avaient donné l'alerte qu'à 22 heures en s'apercevant que le nourrisson n'était toujours pas là.

Dans la nuit, les premières investigations avaient visé tous les endroits où le père pouvait se trouver. La zone de recherches était concentrée sur les départements de la Haute-Garonne et l'Ariège, d'où la famille est originaire. Depuis, elle s'était encore étendue. Finalement, ils ont été retrouvés à plus de 140 kilomètres de Toulouse. Un gendarme, qui n'était pas en service, a repéré le véhicule recherché, une Peugeot immatriculé dans le département de l'Ariège, dont le signalement avait été donné dans l'alerte enlèvement. Le père a été interpellé avec son frère à 20h55. «L'enfant va bien», a assuré une source proche de l'enquête auprès de l'AFP.

Un enlèvement «incompréhensible»

Les parents de l'enfant, séparés, s'entendaient bien, et le père de 33 ans sans emploi passait tous les jours voir son petit garçon à l'hôpital. «Nous ne sommes pas dans le cas d'une volonté de soustraction d'un enfant par un parent», avait estimé une source proche du dossier, qualifiant cet enlèvement «d'incompréhensible». «C'est un père aimant qui s'occupait beaucoup de son enfant», avait également déclaré le procureur de République Pierre-Yves Couilleau.

«La seule chose qui compte, la seule chose essentielle pour nous, c'est de retrouver très vite le bébé. Sa santé est en jeu», avait plus tôt affirmé un membre de la direction de l'hôpital sous le couvert de l'anonymat, soulignant le travail «formidable des enquêteurs de la section de recherches de Toulouse» pendant la nuit.

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Le plan «Alerte Enlèvement» est un dispositif d'alerte massive et immédiate, déployé pour aider à la recherche d'un enfant présumé enlevé. Adopté en France en février 2006, il permet d'alerter la population via une cinquantaine de canaux de diffusion pour mobiliser les forces de l'ordre et les citoyens dans la recherche de l'enfant enlevé et de son ravisseur. Utilisé pour la 22e fois, il se révèle particulièrement efficace. Deux fois seulement, il n'a pas permis de retrouver l'enfant rapidement.