Collision mortelle à Millas : polémique autour des barrières du passage à niveau
Écrit par Jonathan PIRIOU sur décembre 16, 2017
L'enquête se poursuit, samedi 16 décembre, après la collisionsurvenue jeudi après-midi entre un train et un autocar scolaire à Millas (Pyrénées-Orientales). Alors que le bilan de cinq enfants morts pourrait s'alourdir, les témoignages divergent sur la question de savoir si les barrières du passage à niveau étaient baissées ou levées au moment où l'autocar s'est engagé.
Cinq enfants morts, 18 blessés. Le bilan, toujours provisoire de l'accident, est de cinq enfants morts, et de dix-huit blessés. Mais le bilan pourrait s'alourdir, car le pronostic vital de six enfants est toujours engagé. Tous les enfants vivaient dans le petit village de Saint-Féliu-d'Avall, commune d'un peu plus de 2 000 habitants située à quelques kilomètres de Millas. L'identification des victimes, très difficileà cause de la violence du choc, a pu être terminée vendredi soir.
Une majorité de témoignages évoquent des barrières fermées. Selon le procureur de la République de Marseille, dont le pôle accident collectifs est saisi, les 14 témoignages recueillis vendredi évoquent "très majoritairement" des barrières du passage à niveau fermées, suggérant que l'autocar aurait forcé le passage. La SNCF a indiqué que "selon des témoins, le passage à niveau a fonctionné normalement". Mais les enquêteurs restent prudents et attendent le résultat des examens et expertises techniques avant de se prononcer.
La conductrice assure que les barrières étaient ouvertes. La conductrice de l'autocar, blessée dans l'accident, n'a pas encore pu être entendue. Mais selon son employeur Christian Faur, qui l'a rencontrée sur son lit d'hôpital le soir du drame, elle a indiqué avoir "traversé en toute confiance et en toute sérénité le passage à niveau, barrières ouvertes et feu clignotant éteint". L'alcoolémie des deux chauffeurs est négative mais les résultats sur les stupéfiants ne sont pas encore connus.