Emmanuel Macron trouve «normal» d’élargir la PMA
Écrit par Jonathan PIRIOU sur octobre 15, 2017
Les Etats-Unis sont nos alliés"
"Les Etats-Unis sont nos alliés", a martelé Emmanuel Macron.
juge-t-il Donald Trump dangereux? Non. "Chacun sa personnalité", a tranché le Président de la République, qui a rappelé l'importance du combat contre le terrorisme dans le quel les deux pays sont engagés côté à côte.
Emmanuel Macron a reconnu des désaccords "sur le climat, sur l'Iran."
il a insisté sur la nécessité d'"ancrer le président de la République dans le multilatéralisme". ;
Sur l'Iran en particulier, Emmanuel Macron a rappelé son attachement à l'accord existant sur le nucléaire iranien, et a rappelé au président américain l'importance d'un "dialogue exigeant". "L'objectif c'est la sécurité", a-t-il insisté. Le président de la république a confirmé qu'il ira bien a Téhéran.
Macron: les étrangers en situation irrégulière qui commettent un délit «seront expulsés»
Emmanuel Macron pointe une "incapacité" de l'État pour reconduire les étrangers à la frontière. "Nous prendrons des mesures plus dures. Tous les étrangers en situation irrégulière qui commettent une acte délictueux seront expulsés. On doit être plus efficaces dans nos politiques de reconduite. On a une organisation qui nous permet d'être moins efficace, des relations avec les pays d'origine qui ne sont pas satisfaisantes. J'ai demandé au ministre de l'Intérieur de conclure des accords bilatéraux et d'être plus exigeant sur ce point", assure-t-il, évoquant, pour début 2018, une "nouvelle loi en matière d'asile et d'immigration".
Terrorisme : selon Emmanuel Macron, «le risque zéro n'existe pas»
Question sécurité désormais. Emmanuel Macron est interrogé sur les dysfonctionnements ayant amené à la remise en liberté du terroriste, auteur de l'attentat de Marseille. Considérant que "le risque zéro n'existe pas", le président explique que "le ministre de l'Intérieur a diligenté une enquête. Il a été montré que des procédures attendues ne fonctionnaient pas. Deux fonctionnaires ont été sanctionnés. Dès demain, le ministre sortira une circulaire demandant à chacun de faire respecter les règles".
Macron "a engagé les démarches" pour faire retirer la Légion d'Honneur à Harvey Weinstein
Emmanuel Macron a affirmé dimanche avoir "engagé les démarches" afin que la Légion d'Honneur soit retirée au producteur américain Harvey Weinstein, accusé de viols, agressions ou harcèlement sexuels.
Macron trouve «normal» d'élargir la PMA mais ne veut pas «brutaliser les convictions»
Questionné sur l'élargissement de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires, Emmanuel Macron estime "qu'à partir du moment ou on a accepté, pour des femmes vivant en couple, de bénéficier de la PMA, il est normal de reconnaître ce droit aux femmes seules et aux couples de même sexe". Néanmoins, le président refuse de "brutaliser les convictions".
"Durant l'année 2018, il faut que nous puissions avoir ce débat de manières apaisée. Nous aurons à revenir sur les lois de bioéthiques et que sur chacun de ces sujets afin que nous ayons un vrai débat. Je suis très sensible au respect de la filiation, c'est pour ça que je suis contre la gestation pour autrui (GPA). Je souhaite qu'on ne puisse pas passer de la PMA à GPA. Je tiens à la filiation, à ce que nous ayons une vraie conception de la famille", poursuit le président.
Harcèlement : vers une "police de sécurité du quotidien"
Sur le sujet du harcèlement sexuel des femmes, Emmanuel Macron
a assuré que toutes les démarches ont été prises pour que la Légion d'honneur soit retirée à Harvey Weinstein, le producteur d'Hollywood mis en cause pour des faits de viols et de harcèlement.
Le Président de la République a insisté sur l'importance de lutter contre la loi du silence, les tabous.
S'agissant de l'allongement de la prescription, "il faut en passer par la loi", a-t-il dit.
Emmanuel Macron a annoncé la réorganisation de la police, avec la création d'une "police de sécurité du quotidien", dont la priorité sera la lutte contre le harcèlement, "notamment dans les transports". Emmanuel Macron veut "une procédure de verbalisation plus simple, immédiate".
Emmanuel Macron : «Il faut construire davantage»
Le président de la République est interrogé sur la baisse des APL de cinq euros. "À chaque fois qu'on a augmenté les APL, on a augmenté d'autant les loyers", explique-t-il, évoquant une mesure "de gestion" et "d'urgence". "Le premier ministre a procédé à des décisions toujours difficiles car il a voulu tenir les engagements de la France et de ses prédécesseurs qui ne l'avaient pas fait", justifie-t-il.
"Le logement, c'est presque 40 milliards de dépenses publiques. Ce sont quatre millions de français mal logés. C'est une politique publique qui ne fonctionne pas. J’ai demandé au gouvernement de porter une réforme ambitieuse", poursuit Emmanuel Macron. "On doit baisser le coût du logement dans notre pays. On va demander de baisser les loyers aux acteurs du logement. Car dans le monde HLM, il y a des réserves. On va leur demander de faire des efforts et baisser les APL pour faire baisser la dépense publique dans l'ensemble", ajoute le chef de l'État, concluant qu'il faut "construire davantage".
80% des retraités gagneront du pouvoir d'achat"
Sur la situation des retraités, pour qui la CSG va augmenter, Emmanuel Macron a tenu à préciser que la baisse de la taxe d'habitation, d'un tiers dès la première année, "va compenser leur perte de pouvoir d'achat". "80% des retraités gagneront du pouvoir d'achat", a-t-il déclaré.
Suppression de l'ISF : Macron préfère «célébrer les réussites»
La suppression de l'ISF est-il un cadeau aux riches ? "Je ne crois pas à la jalousie française qui dit “taxons les Français et nous nous porterons mieux”", explique Emmanuel Macron, faisant part de son désir de "célébrer les réussites". "Je n'aime pas le cynisme de ceux qui se replient dans l'égoïsme d'accumuler d'argent", nuance-t-il.
Emmanuel Macron souhaite un débat sur l'intéressement des salariés des entreprises
"Je veux qu'on réforme la philosophie de ce qu'est l'entreprise", clame le président. "Je veux que les salariés puissent avoir leur part dans l'intéressement des entreprises". Emmanuel Macron annonce ainsi "un débat, en 2018" sur ce point.
Emmanuel Macron veut «renforcer le chômage» et les «contrôles»
Le chef de l'État est maintenant interrogé sur le fait que tous les salariés qui décident de démissionner volontairement puissent toucher des Assédic. "C'est réaliste. Quand vous voulez démissionner, vous allez voir votre employeur, et, la plupart de temps, vous faites une rupture conventionnelle. C'est quand les deux parties sont d'accords. Dans les chiffres du chômage, on a ces ruptures conventionnelles. Si vous allez voir votre employeur et qu'il refuse votre démission, vous pouvez vous mettre en maladie, vous le payez en indemnités journalières et ça se finit au prud’hommes", détaille le président.
Quinze milliards seront investis dans la formation
Pour le retour à l'emploi, Emmanuel Macron a dit miser sur l'éducation, et la qualification, la "vraie inégalité" selon lui. "La vraie protection n'est pas d'indemniser, mais de former par l'éducation", a-t-il déclaré. Il a insisté sur le retour de l'évaluation en primaire (savoir lire, compter…), une meilleure orientation, et la fin du tirage au sort pour les admissions post-bac.
Dès la troisième, le président de la république veut mieux orienter, expliquer la vie des entreprises et des filières. Il demande également une vraie transformation de l'apprentissage. "Je veux qu'on arrête avec le tabou de l'apprentissage, vu comme une filière d'échec", a-t-il déclaré.
Emmanuel Macron a également insisté sur la formation tout au long de la vie. "Aujourd'hui on forme les salariés déjà bien formés", a-t-il déploré. Le Président de la république veut former davantage les chômeurs de longue durée. "15 milliards d'euros seront investis pendant ce quinquennat pour les plus jeunes, les moins qualifiés", a-t-il déclaré.
Le chômage est en train de baisser"
Sur le chômage, pour lequel Emmanuel Macron a annoncé un objectif de 7%, le Président de la République a rappelé que "des ordonnances ont été prises", qui "permettront de pouvoir s'adapter par le dialogue social". "Je compte sur les chefs d'entreprises les syndicats les salariés pour mener le dialogue social."
"Le taux de chômage est en train de baisser. Vous verrez dans un an et demi ou 2 ans. On juge pas l'action du Président de la République avec un indicateur", a-t-il estimé. Il a estimé que la nouvelle loi va permettre une vraie transformation du code du travail pour les PME et TPE.
Emmanuel Macron «assume totalement» ses propos polémiques
Le président de la République est désormais questionné sur son vocabulaire, après les polémiques sur les «illettrées», les «fainéants», et «ceux qui foutent le bordel». Assume-t-il ses propos ? "Bien sûr, les mots de cyniques et fainéants sont d'un registre normal et soutenu. Si on les sort de leur contexte, oui. Mais ils ne sont pas clivants. Le mandat qui m'a été donné est de profondément transformer le pays, de tourner la page de décennies durant lesquelles l'alternance conduisait à beaucoup d'inefficacité".
Emmanuel Macron : «Pas d'hyper-présidence»
Interrogé par David Pujadas, Emmanuel Macron s'est défendu d'exercer "une hyper-présidence". "Je tiens à l'esprit de nos institutions" a-t-il expliqué ." J'ai fait le choix d'un premier ministre, Edouard Philippe, qui exerce la fonction de premier ministre. J'ai nommé un gouvernement paritaire. Les arbitrages au quotidien sont pris par le Premier ministre. Le Parlement propose, légifère… J'ai fait ce qui est l'esprit même de nos institutions. Je me suis exprimé devant le Congrès, parce que nos institutions fonctionnent ainsi."