Fonctionnaires : 400 000 manifestants, dont 45 000 à Paris, pour la CGT
Écrit par Jonathan PIRIOU sur octobre 10, 2017
Les syndicats de la fonction publique avaient appelé à manifester mardi 10 octobre contre les mesures du gouvernement jugées « inacceptables ». L'heure est au premier bilan chiffré. Environ 400 000 agents publics ont manifesté dans toute la France, dont 45 000 à Paris, selon les estimations de la CGT, premier syndicat de la fonction publique. Ces estimations portent « sur 70 manifestations », sur un total d'environ 130, « dont les plus importantes », a précisé la CG. Selon la préfecture de police, 26 000 personnes ont manifesté à Paris.
Suppressions de 120 000 postes d'ici à la fin du quinquennat, gel des rémunérations, rétablissement du jour de carence, remise en cause de leur statut… Les neuf fédérations de fonctionnaires (CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, CFE-CGC, CFTC et FA) qui compte 5,4 millions d'agents, avaient appelé à cette journée de grève et de manifestations dans les trois versants de la fonction publique (État, hospitalière, territoriale) pour exprimer leur « profond désaccord » avec le gouvernement et dénoncer « une série d'attaques » inédite à leur encontre.
17,5 % de grévistes chez les enseignants
La grève s'est traduite par des fermetures de crèches, d'établissements scolaires – où le service minimum, prévu par la loi, n'a pas toujours été assuré – et de nombreux services publics. Le ministère de l'Éducation nationale a annoncé 17,5 % de grévistes chez les enseignants, plus nombreux dans le primaire (20 %) que dans le second degré (16 %), tandis que la FSU évoquait 50 % de grévistes dans le primaire.
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Du côté des transports, 30 % des vols avaient été annulés préventivement en raison de la grève des agents de l'aviation civile, qui emploie majoritairement des fonctionnaires, et seules quelques perturbations ont été relevées sur le RER B à Paris. Toutes les centrales syndicales avaient appelé à soutenir ce mouvement des fonctionnaires sans toutefois appeler à « une convergence » des luttes avec le secteur privé, contre la réforme du Code du travail, afin de ne pas « parasiter » les revendications des agents publics. Seule Solidaires avait appelé à cette « convergence » pour dénoncer les « projets ultralibéraux » du gouvernement conduisant à « une régression sociale généralisée ».