Hongrie : 500 000 fêtards pour les 25 ans du festival Sziget, le “Woodstock de l’Est”
Écrit par Jonathan PIRIOU sur août 15, 2017
À Budapest, en Hongrie, le mois d'août rime avec Sziget. Le festival fête cette année ses 25 ans et comme d'habitude, il attire des centaines de milliers de visiteurs. Sziget se trouve sur l'île d'Óbuda, au milieu du Danube, et s'y retrouvent toutes les nationalités. Les plus nombreux sont les Néerlandais, les Anglais puis les Français. Cette année, ils sont 500 000 fêtards à s'y être donnés rendez-vous jusqu'au 16 août.
50 000 Français ont fait le déplacement
Les francophones sont très nombreux à Sziget cette année encore. Après 1 500 kilomètres de voitures, Charline et ses copains ne sont pas fâchés de planter enfin leur tente dans le parc du festival. Le petit groupe arrive de Lille et de Tournai en Belgique. "Cela faisait longtemps que je voulais visiter Budapest. C'est mon chéri qui a proposé et j'ai dit : 'Allons-y !'" raconte Charline. Pour son amie blege Chloé, les premières sensations sont excellentes : "C'est très chouette, on est tombé directement devant le bar, c'est déjà bien !"De nombreux artistes français se produisent également à Sziget. Parmi ceux invités par le festival, Mezerg est venu de Bordeaux en stop, avec son piano équipé de roues : "On est complètement mobile. On peut aller partout, c'est le concept. On aime bien faire des festivals dans les tramways à Bordeaux. Ici, c'est un peu l'aboutissement de notre concept sur lequel on travaille depuis un an, se réjouit-il. L'idée est d'aller partout sur l'île, et peut-être même sur l'eau".
Du rock anglais, du punk biélorusse et du rap suisse allemand
Anne-Flore et Kévin arrivent, eux, de Seine-et-Marne. Ils ont apporté plein de déguisements dans leurs valises. Malgré la chaleur ce jour-là, ils enfilent leurs habits de religieuses et de curé : "Il y a plein de culture, c'est génial,s'émerveille la jeune femme de 29 ans. On rencontre des gens de toutes les nationalités, c'est juste parfait". Elle a adoré le concert de Pink notamment, "un vrai show".
On appelle Sziget l'île de la liberté et ce n'est pas pour rien. On fait tout ce qu'on veut et on dirait que tout le monde se connaît depuis longtemps.
Kévin, un festivalier français à Sziget
à franceinfo
Depuis 25 ans, le festival de Sziget a beaucoup changé. Le photographe Alain Dodeler a été aux premières loges : "Ceux qui viennent ici sont les petits-enfants de ceux de Woodstock. Mais ils arrivent (aujourd'hui) en avion avec des valises à roulettes et ont besoin de belles douches. Ce n'est quand même plus l'esprit". Sziget reste néanmoins le seul festival à offrir une palette aussi éclectique avec du rock anglais, du punk biélorusse ou du rap suisse allemand.