Huitième titre pour Roger Federer à Wimbledon, record absolu dans l’ère Open
Écrit par Jonathan PIRIOU sur juillet 16, 2017
Sur le papier, Marin Cilic ne faisait pas le poids face à Roger Federer, son charisme naturel et ses 18 titres du Grand Chelem, dont sept à Wimbledon. Mais «la classe n'amène nulle part», le Suisse (5e) le sait bien, et si le gazon londonien est son jardin, c'est lui qui a douté le premier, à 2-1 dans la première manche. Un accroc, le seul, dans une finale dominée de la tête et des épaules. Réputé friable dans les grands rendez-vous, Cilic (6e) laissa là filer sa seule balle de break du match, et ses maigres chances avec.
Dès lors, ses coups se firent plus aléatoires, ses variations moins tranchantes, et Federer en profita pour lui chiper sa mise en jeu (3-2), avant de le malmener de nouveau à 4-2 (de 0-40 à 40A). Serein, le Suisse montait lui en puissance et enchaîna deux jeux de service blancs dans la foulée. À 5-3, un superbe passing croisé lui offra une première balle de set, effacée par Cilic. Un sursis de courte durée : coupable d'une double-faute, le Croate céda vite la première manche, puis les trois premiers jeux de la deuxième, avec un revers en berne.
Cilic en pleurs sous sa serviette
Dépassé, il choisit alors de faire appel au kiné. On le vit en pleurs, la tête sous sa serviette, mais le médecin ne le manipula pas. Peut-être étaient-ce les nerfs, déjà, une impression d'impuissance face au maître des lieux. Les larmes séchèrent rapidement, et Cilic tenta ensuite de raccourcir les échanges, sans franche réussite. Pas déconcentré pour un sou, Federer trouvait des longueurs improbables, écœurait son adversaire en retour, riait de ses montées au filet (1/8, 12/23 au total). Après 59 minutes, il servait déjà pour le gain de la deuxième manche. Quatre points et un ace plus tard, il y parvenait, et l'issue du match ne semblait plus faire l'ombre d'un doute.