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Explosion d’un colis piégé au siège du FMI à Paris : Hollande dénonce un « attentat

Écrit par sur mars 16, 2017

Le parquet antiterroriste français a été saisi, jeudi 16 mars, après qu’une assistante de direction a été blessée aux mains et au visage lors de l’ouverture d’un courrier qui a explosé au siège parisien du Fonds monétaire international (FMI), dans le 16e arrondissement de Paris.

L’explosion s’est produite peu avant midi. La victime est « blessée au visage par des éclats ainsi qu’un blast aux tympans et est actuellement en traitement, sans qu’il y ait le moindre risque quant à sa vie ou à une urgence absolue », a déclaré sur place le préfet de police de Paris, Michel Cadot. François Hollande avait de son côté affirmé que la victime était « entre la vie et la mort ».

« Les dégâts sont assez limités dans le bureau » où se trouvaient trois personnes, selon le préfet de police. « Il semble que ce soit un engin pyrotechnique ou un gros pétard. C’est quelque chose de relativement artisanal, ce n’est en rien une bombe », a-t-il ajouté, précisant que, pour l’heure, il n’y a, a priori, pas de revendication. « Il y avait eu quelques appels téléphoniques ces derniers jours mais qui ne sont pas forcément en lien avec cette affaire-là », a-t-il dit.

Le parquet antiterroriste a été saisi de l’enquête en flagrance, notamment ouverte pour tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste. Les investigations ont été confiées à la sous-direction antiterroriste (SDAT) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Hollande : « Il faut maintenir un état élevé de vigilance »

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a condamné cet « acte de violence ». « Nous sommes encore en face d’un attentat, il n’y a pas d’autre mot face à un colis piégé », a réagi le président de la République, François Hollande. « Nous sommes toujours visés », a-t-il déclaré, en marge d’une visite à Toulon. « Nous devons rechercher toutes les causes et trouver les coupables. Nous le ferons avec obstination, persévérance et jusqu’au bout », a promis le président de la République.

Le chef de l’Etat a déclaré que l’état d’urgence « devait être prolongé jusqu’au 15 juillet » et, qu’ensuite « ce sera au nouveau président de la République, au gouvernement et aux députés et sénateurs qui seront en situation d’agir » et de dire « s’il faut [le] maintenir ou non ». Mais, « de toute manière, il faut maintenir un état élevé de vigilance et de présence ». La veille, le garde des sceaux avait estimé que le gouvernement avait « créé les conditions qui rendent possible une sortie de l’état d’urgence ».

Mercredi, un paquet contenant un « mélange explosif » a été découvert à Berlin au ministère des finances allemand. Il avait été expédié de Grèce, avec comme fausse adresse d’expéditeur celle d’un député de droite. Le groupe anarchiste grec Conspiration des cellules de feu a revendiqué jeudi l’envoi du paquet. Le groupe affirme avoir envoyé le colis piégé « au ministre des finances allemand » Wolfgang Schaüble dans le cadre d’un plan « Nemesis » (« justice » en grec) visant « le système de pouvoir ».