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Présidentielle : les limites du plan Juppé

Écrit par sur mars 4, 2017

 

 Alain Juppé, candidat sortant de la primaire à droite, se dit prêt à remplacer François Fillon en cas de renoncement. 

Alors que les appels à la candidature d'Alain Juppé se multiplient et bien qu'il ait fait savoir qu'il ne se déroberait pas en cas de renoncement de François Fillon, nombre d'obstacles se dressent tout de même sur la route du maire de Bordeaux.

La course à l'Elysée est loin d'être gagnée pour Alain Juppé. Même si le candidat sortant de la primaire à droite se dit prêt à partir, il reste de nombreuses difficultés : parrainages, rivaux, finances… 

Le frein des parrainages. Vendredi soir, près d'une centaine d'élus avaient officiellement quitté le navire Fillon, dont une grande partie favorable à une candidature Juppé. Autant de parrainages en vue d'une hypothétique candidature à la présidentielle ? « Pas forcément, glisse un stratège LR. Certains d'entre eux avaient déjà apporté leur signature à Fillon. Et quand le formulaire est déposé au Conseil constitutionnel, impossible de faire machine arrière. » Vendredi 3 mars, les Sages avaient recensé plus de mille signatures pour Fillon. Le député de Paris a mis en place depuis des semaines une incroyable logistique, depuis son QG de campagne, pour récolter un maximum de soutiens. « Plus on en récolte, plus cela légitimera son maintien, insiste un élu filloniste. Mais c'est un vrai boulot que d'aller les chercher. Et même avec toutes les meilleures volontés du monde, Juppé va devoir s'organiser pour atteindre les 500 avant la date limite de dépôt, le 17 mars. »

Faire campagne, mais avec quel argent ? Vainqueur de la primaire de la droite et du centre, François Fillon a encaissé 6 M€ de recettes issues de l'organisation de ce scrutin… directement sur le compte de son association Force républicaine. Rendra-t-il l'argent si d'aventure il abandonnait la course au profit de Juppé ? Dans les faits, et à la lecture des statuts, rien ne l'y oblige. Une épine dans le pied du maire de Bordeaux. « Il reste moins de deux mois de campagne. En partant si tard, il va devoir courir les meetings, se trouver un QG, composer une équipe, créer un site, animer les réseaux sociaux. Au bas mot, c'est 10 M€ qu'il faudrait trouver dans l'urgence, décrypte un député juppéiste. Même avec les meilleures levées de fonds, ça ne suffira pas. Et si une banque n'accorde pas de prêt, c'est foutu. » « Pfff, n'importe quoi. Le jour où il sort du bois, tout se met en place très vite », jure l'un de ses supporteurs.

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