Perquisition au FN : le parti dénonce une «opération» pour «nuire» à Marine Le Pen
Écrit par Jonathan PIRIOU sur février 20, 2017
Une nouvelle perquisition a eu lieu ce lundi au siège du Front national à Nanterre (Hauts-de-Seine) dans le cadre de l'affaire des soupçons d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen. Le parti dénonce une «opération médiatique» dont «le seul but est de tenter de nuire à Marine Le Pen».
Le FN confirme et contre-attaque immédiatement. Alors que l'information d'une perquisition au siège de Nanterre (Hauts-de-Seine) circulait, le parti a publié un communiqué relatant effectivement la présence, «pour la seconde fois», d'enquêteurs dans le cadre des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen. Marine Le Pen, députée européenne, est en effet accusée d'avoir mis en place tout un système croisé pour contourner l'interdiction d'embaucher ses proches au Parlement de Strasbourg, en les faisant embaucher par des collègues. Ces derniers sont par ailleurs soupçonnés d'avoir travaillé aux campagnes du FN en France plutôt qu'au développement de l'action européenne. Le parti dénonce une «opération médiatique» dont «le seul but est de tenter de nuire à Marine Le Pen».
Vendredi, la candidate frontiste a par ailleurs démenti avoir reconnu l'emploi fictif de son garde du corps comme assistant parlementaire, contredisant un rapport de l'Olaf, l'organisme antifraude de l'Union (cf. encadré). Ce dernier avait été saisi en mars 2015 par le président du Parlement européen, Martin Schulz. Selon Marine Le Pen, l'Allemand a utilisé l'institution pour attaquer le FN, «comme les autres eurosceptiques» représentés à l'UE. Une plainte a été déposée.
«Le seul but est de tenter de nuire à Marine Le Pen»
«Deux ans après le début de l’enquête initiée par Mme Taubira, ministre socialiste de la Justice, sur demande de M. Schulz, président socialiste du Parlement européen, une nouvelle perquisition a eu lieu ce jour au siège du Front National, concernant "l’affaire" des assistants parlementaires», ironise donc d'abord le communiqué du FN. Et de poursuivre : «Ainsi, pour la seconde fois, a lieu une perquisition des mêmes bureaux, s’agissant des mêmes faits présumés, ce qui confirme que la première perquisition a été infructueuse. Il s’agit à l’évidence d’une opération médiatique dont le seul but est de tenter de perturber le bon déroulement de la campagne électorale présidentielle et de tenter de nuire à Marine Le Pen au moment même où sa candidature effectue une importante percée dans les intentions de vote, notamment pour le second tour», assure encore le parti.