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Film de Proust : une historienne réclame la primeur de la découverte

Écrit par sur février 17, 2017

Avant Jean-Pierre Sirois-Trahan, Laure Hillerin avait émis l'hypothèse qu'il s'agissait bien de Marcel Proust dans le film du mariage de 1904.Je ne pensais pas que ça puisse mettre les proustiens dans un tel émoi ! » avoue Laure Hillerin. Elle avait déjà eu le soupçon qu'il s'agissait de Proust dans le film, que nous avons révélé mercredi en publiant, tout comme La Revue d'études proustiennes, l'opinion du chercheur québécois Jean-Pierre Sirois-Trahan et qui a, depuis, fait le tour du monde. On y voit un homme qui semble être l'auteur de La Recherche dévaler les marches de la Madeleine à l'occasion d'un mariage en 1904. Laure Hillerin avait même formulé cette hypothèse dans La Comtesse Greffhulhe, l'ombre des Guermantes, paru en 2014 chez Flammarion. Mais elle n'avait pas, à l'époque, attiré l'attention de la communauté proustienne. Même Jean-Yves Tadié, spécialiste incontesté de l'écrivain, ignorait l'existence de ce film.

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« Je l'avais signalé aux Archives françaises du film, mais ils étaient dubitatifs. J'aurais peut-être dû insister davantage : je suis persuadée qu'il s'agit bien de Proust. Mais le film est tellement court… » Dans cet essai, elle publiait d'ailleurs une autre trouvaille issue des archives de la famille Greffhulhe : un article inédit de Proust, qu'il avait confié à la comtesse Greffhulhe. L'écrivain attendait son feu vert pour le publier. Ce qui n'arriva jamais. « Dans cette chronique mondaine, le portrait qu'il faisait d'elle était magnifique, mais elle avait peur que son mari lui fasse une scène de jalousie. » Cet article est à lire dans le livre de Laure Hillerin. On n'en a décidément jamais fini avec Proust !

Extrait du livre de Laure Hillerin :

« Une apparition de Marcel Proust ? […]

C'est Marcel Proust, aimable écrivain mondain à l'audience encore confidentielle, qui se trouve être un ami proche du marié. Peut-être est-ce lui, ce jeune homme en manteau clair, coiffé d'un chapeau melon qui laisse les yeux dans l'ombre, laissant apercevoir la moustache et l'ovale du visage, dévalant précipitamment les marches, doublant le cortège sur le côté droit, afin de rejoindre avant les autres l'éblouissante belle-mère ? On le voit quelques secondes sur un film d'amateur – une pellicule de deux minutes à peine, conservée aux Archives françaises du film à Bois-d'Arcy. »

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