Handball Justice «Le match n’est pas fini» pour l’avocat de Luka Karabatic
Écrit par Jonathan PIRIOU sur février 1, 2017
Selon Jean-Marc Darrigade, l'avocat de Luka Karabatic, la cour de cassation pourrait être saisie, suite à la condamnation prononcée par la cour d'appel de Montpellier.Jean-Marc Darrigade (avocat de Luka Karabatic, condamné par la cour d'appel de Montpellier) : «On est déçu de cette décision, on pensait avoir été entendu. Symboliquement, le recours à une peine de prison avec sursis est une manière forte de frapper. Les amendes n'ont pas bougé malgré les réquisitions du Ministère Public qui réclamait beaucoup plus. Il faut maintenant réfléchir, mettre à profit les cinq jours dont nous disposons pour voir si l'on continue le combat. Le match n'est pas fini. Je pense qu'il faut le continuer parce que les éléments constitutifs de l'infraction ne nous semblent pas réunis.»
Philippe Nemausat (avocat de Nikola Karabatic) : «L'image de Nikola Karabatic est quelque chose d'immensissime. On ne peut pas la ternir. Il vient d'être élu meilleur joueur du Mondial, il est à nouveau champion du monde, il est intouchable. La décision de justice, c'est autre chose.»
Luc Abratkiewicz (avocat de Mladen Bojinovic) : «Mon client est évidemment déçu, on a l'impression que la justice ne veut pas nous entendre. Il y a peut-être une lueur d'espoir puisqu'on n'est plus sur le match truqué, mais sur les paris. On va se pourvoir en cassation et on va démontrer que le pari truqué n'est pas un enjeu pénal mais disciplinaire et que la justice ne peut pas condamner dans cette affaire.»
«Ces grands sportifs (…) donnent un bien mauvais exemple» (avocat de la Française des Jeux)
Thierry Herzog (avocat de la Française des Jeux) : «Une juridiction vient de se prononcer et a dit, à l'exception d'un des prévenus, que les faits d'escroquerie sont caractérisés, soit comme auteur, soit comme associé. La Française des Jeux est reçue dans sa constitution de partie civile et ceux qui sont condamnés le sont à rembourser le montant des sommes indûment perçues à hauteur de 300.000 euros. Ces grands sportifs, pour lesquels les jours se suivent et ne se ressemblent pas, sont donc déclarés coupables d'une triche. C'est une affaire grave et le constat le plus triste est que ces sportifs censés donner à la jeunesse de notre pays un exemple, donnent, par le déroulé de ce procès et l'arrêt qui vient d'être donné, un bien mauvais exemple.»
Marc Gallix (avocat de Mickaël Robin) : «A partir du moment où Mickaël Robin était le seul à ne pas avoir parié, il était difficile de le condamner. Maintenant, je ne saute pas non plus sur la table. C'est bien sûr une très bonne chose pour lui. Il n'y aura pas de conséquence financière, c'est un garçon avec des revenus modestes, et je suis très content pour lui. A partir du moment où la position de l'accusation était de dire : je ne fais pas la démonstration que la première mi-temps a été truquée, je fais la démonstration qu'il y a eu une prise de paris massive, je savais que j'avais des chances sérieuses d'être relaxé.»