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Ce qu’il faut retenir de la dernière conférence de presse de Barack Obama à la Maison Blanche

Écrit par sur janvier 18, 2017

Un moment d'histoire. Elu en 2009, puis réélu en 2013, Barack Obama a accordé sa dernière prise de parole publique en tant que président, mercredi 18 janvier à Washington, face à un parterre de journalistes réunis à la Maison Blanche. L'occasion pour lui de revenir sur de nombreux thèmes qui ont occupé la fin de son mandat, comme un testament politique.

Sur Chelsea Manning : "Justice a été rendue"

"Chelsea Manning a déjà passé un certain temps en prison", a commenté Barack Obama, au lendemain de la réduction de peine accordée à l'ancienne militaire, condamnée en 2013 pour avoir transmis des documents à WikiLeaks. "Il nous semblait qu'il était utile de commuer la peine – non de la gracier." Barack Obama estime que "justice à été rendue", car Chelsea Manning a purgé "une dure peine de prison". Et qu'en aucun cas, cette décision envoie un mauvais signal à la sécurité nationale.

Sur la Russie : "L'Ukraine est un pays indépendant"

"Il est dans l'intérêt de Washington d'avoir des liens 'constructifs' avec Moscou", a d'abord rappelé Barack Obama, alors que de nombreux observateurs soulignent le discours pro-russe de Donald Trump. "L'Ukraine est un pays indépendant", a notamment rappelé le président sortant, en dénonçant l'attitude de Moscou lors de l'annexion de Crimée. Barack Obama a également indiqué que le retour de Vladimir Poutine à la présidence russe avait entraîné une escalade de la rhétorique anti-américaine en Russie.

Sur son avenir : "Je veux écrire, être au calme"

"Je veux écrire, je veux être au calme, je veux passer du temps avec mes filles", a d'abord indiqué Barack Obama. Ce sont là mes priorités pour l'année". Mais il n'a pas exclu d'intervenir, en tant que "citoyen de ce pays", "si les valeurs fondamentales de l'Amérique" étaient menacées sous Donald Trump, en évoquant notamment la possibilité d'une "discrimination systématique" de certains individus.

Sur le conflit israélo-palestinien : "Un status quo intenable"

"Les colonies et la croissance des colonies créent une réalité sur le terrain qui rendra de plus en plus impossible l'entrée en vigueur d'une solution à deux Etats", a indiqué Barack Obama, en évoquant le conflit israélo-palestinien. "Le status quo est intenable", a-t-il également indiqué, en défendant de nouveau une solution à deux Etats. Au passage, il a rappelé à son successeur combien cette question était "explosive".

Sur la société américaine : "Il reste du travail sur la question raciale"

"Je suis fier des changements sociétaux qui ont eu lieu depuis une dizaine d'années", a défendu Barack Obama.& "Des gens méritants apparaîtront, de toutes les parties de l'Amérique, quelle que soit leur religion ou leur race", a-t-il répondu, interrogé sur la possibilité d'un nouveau président noir à la Maison Blanche. C'est ce que nous faisons en Amérique." Tout en assurant que "les choses progressaient", il a indiqué qu'il restait "du travail sur la question raciale".

Barack Obama a également dénoncé le système politique américain, regrettant qu'il existait "des circonscriptions où l'on votait à 90% démocrate ou à 90% républicain".