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Dix ans d’iPhone en dix anecdotes

Écrit par sur janvier 9, 2017

L’iPhone a été annoncé il y a tout juste dix ans. Mais avant de redéfinir ce qu’est un smartphone, le produit d’Apple a connu de nombreuses péripéties qui ont généré des milliers d’anecdotes. En voici dix.

En dix ans, l’iPhone a bouleversé nos vies : il a initié la révolution du smartphone moderne et celle des applications mobiles. Avec son « grand » écran tactile et sans clavier, son interface adaptative et son OS dédié, il a bluffé dès sa présentation. Mais le chemin menant à la keynote du 9 janvier 2007 n’a pas forcément été de tout repos ! Retour en dix petites histoires sur celle du plus important des smartphones. 

L’iPhone n’était pas le premier téléphone d'Apple

Avant de révolutionner les smartphones, Apple avait déjà tenté une incursion dans le petit monde de la téléphonie, en 2005. Il s’était associé avec Motorola pour proposer au monde le Rokr E1. L’histoire et les utilisateurs de l’appareil ont voulu l’oublier depuis, mais ce « dumbphone » peu ergonomique et plutôt catastrophique embarquait une fonction iTunes fournie par Apple, qui donnait accès à l’iTunes Music Store. Il n’était toutefois possible que d’embarquer 100 chansons dans les 512 Mo de mémoire flash qu’il contenait. Un échec qui a toutefois eu une conséquence positive : convaincre Apple qu’il fallait se pencher sur son propre téléphone.

Dites au revoir à vos familles…

C’est une anecdote de (quasi) première main qui ne nous a jamais été confirmée par un des responsables d’Apple que nous avons rencontré depuis. Toujours est-il qu’à quelques semaines du lancement de l’iPhone, insatisfait de l'appareil, Steve Jobs aurait indiqué à toutes les personnes travaillant sur le projet de rentrer chez elles. Non pas pour profiter d’un repos bien mérité, mais pour prendre quelques affaires dans une valise, faire la bise à leur famille et revenir travailler non-stop jusqu’à ce que tout fonctionne comme il se doit. On ne sait pas en revanche si les employés d’Apple pouvaient rentrer chez eux le dimanche. On ne fait pas la révolution sans quelques efforts.

– La claque des développeurs d’Android

Comme nous, les développeurs du système d’exploitation de Google ont suivi la keynote. Andy Rubin, qui était à la tête du projet, était en route pour un rendez-vous à Las Vegas, où se tenait l’édition 2007 du CES. Il devait y rencontrer un fabricant de téléphone prêt à intégrer Android. Bluffé par la présentation qu’il était en train de regarder, il a demandé à la personne qui conduisait de s’arrêter sur le bas-côté pour finir de regarder l'événement. « La vache ! », aurait-il dit à un de ses collègues dans la voiture, « je crois qu’on ne va pas sortir le téléphone » (sur lequel ils étaient en train de travailler NDLR).

Le téléphone en question, nom de code Sooner, était pourtant plus performant sur certains aspects. Il était, entre autres, multitâche, fonctionnait sans avoir besoin d’être connecté régulièrement à un PC ou un Mac et intégrait également un kiosque de téléchargements applicatifs. Problème : il était laid, mais surtout il était très proche de ce qu’étaient les smartphones de l’époque : clavier physique, petit écran non tactile… 

« Nous savions qu’Apple allait annoncer un téléphone, expliquait Ethan Beard en 2013, qui faisait partie de l’équipe originelle d’Android, mais nous ne pensions pas qu’il serait aussi bon ». Le projet fut alors repoussé d’un an, à septembre 2008 pour devenir le Dream, avec un écran totalement tactile. 

Du verre plutôt que du plastique

A l’origine, l’iPhone devait avoir un écran en plastique, comme ceux des iPod. Mais une fois les premiers prototypes en main, Steve Jobs voulut passer au verre, plus noble et élégant. La difficulté était de trouver un verre solide et inrayable… Un tel matériau existait bel et bien : baptisé Gorilla Glass, il avait été inventé dans les années 60 par l'entreprise Corning… mais n’avait jamais trouvé de marché. Corning n’en produisait donc pas et n’avait pas d’usine capable d’en produire dans le délai de six mois fixé par Jobs. Quelque peu poussé par le patron d’Apple, Wendell Weeks, directeur général de Corning releva le défi. Le Gorilla Glass qui orne encore les iPhone fut produit en moins de six mois après qu’une usine fut transformée en une nuit.

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