Les États-Unis expulsent 35 diplomates russes
Écrit par Jonathan PIRIOU sur décembre 29, 2016
Trente-cinq diplomates russes en poste à Washington et à San Francisco ont été expulsés des États-Unis. Le gouvernement a également fait fermer deux centres russes servant à des activités de renseignement. C'est la réponse de Barack Obama à ce qu'il nomme les « activités agressives de la Russie ».
Les États-Unis ont expulsé ce jeudi 35 diplomates russes à Washington et San Francisco et fermé deux centres russes à New York et dans le Maryland en réponse à une campagne de harcèlement des diplomates américains par la Russie, a déclaré un haut responsable américain.
Les personnes sanctionnées font partie de neuf organisations dont les services de renseignement militaires (GRU) et le Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie (FSB).
Les 35 diplomates ont 72 heures pour quitter le territoire américain, a précisé ce haut responsable. L’accès aux deuxcentres sera interdit à tout responsable russe à partir de vendredi midi, a-t-il ajouté.
Harcèlement de diplomates américains
« Ces actions ont été prises en réponse au harcèlement russe de diplomates américains et aux actions de ces diplomates que nous estimons ne pas correspondre à la pratique diplomatique », a déclaré cette même source.
Le département d’État se plaint depuis longtemps du harcèlement que subissent ses diplomates à Moscou de la part des agents de sécurité russes voire des agents de circulation. Le secrétaire d’État John Kerry en a déjà parlé avec Vladimir Poutine et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
« En imposant des sanctions aux diplomates russes aux États-Unis, en leur niant l’accès à deux installations, nous espérons que le gouvernement russe reconsidérera ses actions, qui ont entravé les capacités et la sécurité de notre personnel d’ambassade en Russie », a déclaré le haut responsable.
Ce dernier n’a pas voulu nommer les diplomates russes concernés par les sanctions, mais l’ambassadeur de Russie Sergueï Kislyak ne figurerait pas parmi eux.
« Nuire aux intérêts américains »
Barack Obama aurait pris cette décision après l’ingérence de la Russie dans l’élection américaine. Le président a précisé que ces sanctions constituent une réponse aux efforts russes pour « nuire aux intérêts américains ». Il a en outre appelé ses alliés à s’opposer aux activités de Moscou qu’il accuse d' « ingérence dans le processus démocratique ».
« Ces actions ne sont pas la somme totale de notre réponse aux activités agressives de la Russie », a également averti Barack Obama, qui a annoncé qu’il ferait publier des informations déclassifiées sur les activités informatiques civiles et militaires de Moscou dans les prochains jours. Ces données seront transmises au Congrès.
Les États-Unis prendront d’autres mesures au moment choisi, « y compris des opérations qui ne seront pas révélées au public », a menacé le chef de l’État.
D’après le président des États-Unis, ces documents fournissent la preuve que le Kremlin s’est employé à interférer dans l’élection américaine pour favoriser Donald Trump au détriment d’Hillary Clinton.
La Russie juge, de son côté, ces mesures de restriction contre-productives et prévient qu’elles nuiront au rétablissement de liens bilatéraux.