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Vaiana : 12 choses qu’on a apprises en visitant les studios Disney

Écrit par sur novembre 29, 2016

En juillet dernier, nous avions la chance de visiter les studios Disney et de rencontrer les équipes d'artistes qui travaillaient encore sur "Vaiana". Une bonne occasion pour en apprendre davantage sur les secrets de fabrication du film…Comment avez-vous abordé la phase de recherches du Vaiana ?

Amy Smeed : C’était vraiment amusant pour moi. Il y avait plein de personnes différentes qui venaient pour nous apprendre la navigation, l’orientation. Tiana Liufau est une femme incroyable qui nous a appris différentes chorégraphies, différents mouvements de danse (…) pour qu’on puisse les retranscrire de la bonne façon dans le film, et c’était super parce qu’on ne connaissait pas grand-chose à cette culture.

Dans quel état d'esprit êtes-vous alors que vous réalisez votre septième long métrage aux studios Disney ?

Ron Clements : Pour nous, c’est un peu comme si la boucle était bouclée. Quand j’ai commencé chez Disney, j’avais 20 ans et j’ai travaillé avec Frank Thomas, l’un des grands 9 Old Men [ndlr : les 9 Vieux Messieurs, l’équipe d’animation d’élite de Walt Disney], qui était mon mentor. Il avait 62 ans à cette époque. C’était incroyable de travailler avec lui mais en même temps, je me disais : "Ce gars est vraiment vieux." Et aujourd’hui, j’ai 63 ans, je suis plus vieux qu’il ne l’était à l’époque. On est encore quelques-uns de cette génération au studio, mais la plupart des artistes sont ces jeunes gens passionnés, tellement enthousiastes de faire ce qu’ils font. Les films ont beaucoup d’impact sur le public et c’est ce qui excitant. C’est ça le principal, c’est ce qui rend le travail génial. Parce que ces films, qu’ils soient bons ou pas, sont vraiment longs à faire. Et c’est super quand ils ont un impact, quand ils ont une valeur durable, quand ils perdurent.Il semble que dans la grande tradition des studios Disney, la musique soit une fois encore à l'honneur dans "Vaiana"…


John Musker : L’équipe musicale sur ce film était incroyable. Lin-Manuel Miranda, Opetaia Foa'i et Mark Mancina ont tous travaillé ensemble.

Ron Clements : Nous aimons beaucoup les chansons de ce film. Je ne sais pas s’il y aura un nouveau "Libérée, délivrée". C’est devenu un vrai phénomène, mais qui sait ? Avec la génération Internet, tout est différent.

John Musker : Mais je me souviens que lorsqu’on faisait La Petite sirène, on entendait ces chansons à longueur de journée, et qu’on ne s’en lassait jamais. Et ça a été la même chose sur ce film. Donc c’est bon signe.

Ron Clements : Pour La Petite sirène, j’ai réalisé que quelque chose était en train de se passer après la sortie du film, quand je suis allé rendre visite à de la famille dans l’Iowa d’où je suis originaire. Les enfants sont arrivés et ils connaissaient toutes les chansons, ils me les ont chantées. C’était assez bizarre. Et depuis que la vidéo existe, les gens peuvent regarder les films encore et encore, et même des séquences précises sur Youtube.

John Musker : Je pense que ça fait partie de la longévité de ces films. Si la musique est intemporelle, elle peut donner à ces films une vie dans les parcs d’attractions, à la télévision, et partout ailleurs. Nous avons passé un week-end au Hollywood Bowl, il y avait un orchestre de 71 instruments qui jouait pendant la projection de La Petite sirène. Il y avait un public de 17000 personnes. Ils chantaient les chansons, Rebel Wilson faisait Ursula et Sara Bareilles faisait Arielle. Je pense que ces films vivent plus longtemps dans le cœur des spectateurs quand ils ont cette musique. Ils sont connectés à votre enfance, à vos émotions.Mini Maui, qui est un personnage animé traditionnellement sur le corps d'un autre personnage en CGI, rentre dans la lignée de tous les courts métrages Disney hybrides techniquement tels que "Mickey à cheval", "Le Festin" ou encore "Paperman". Pensez-vous que le mélange des deux techniques puisse représenter l'avenir des studios Disney ?

Eric Goldberg : Je pense que ça se pourrait très bien. Les décisions sont principalement prises par les réalisateurs, mais le fait est que nous avons maintenant des équipes extraordinaires dans tous les départements. Nous avons des animateurs en CGI et en 2D qui sont capables des performances les plus incroyables. Et nous avons désormais la technologie qui peut leur permettre de se mélanger de façon homogène, de tirer avantage du fait que nous avons tous ces talents sous le même toit qui travaillent sur les mêmes films. Et c’est exactement la direction que je souhaite pour le studio dans le futur.

Pouvez-vous nous décrire votre collaboration avec John Musker et Ron Clements. Quel genre de réalisateurs sont-ils ?

Eric Goldberg : On les adore, c’est génial de travailler avec eux ! Je travaille avec eux depuis longtemps, ils m’ont offert mon premier succès, le Génie, donc je peux les remercier pour ça. Ils ont tellement le sens de ce qu’est Disney, le sens du divertissement et de la réalisation. Créer des personnages divertissants à regarder mais aussi émotionnels, auxquels on puisse s’identifier. C’est vraiment le cœur de tout film Disney, et je pense qu’ils l’amènent à chaque fois, quelle que soit la forme avec laquelle ils travaillent.

Retour en musique sur la carrière de John Musker et de Ron Clements aux studios Disney… 

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