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Meurtre dans une maison de retraite de l’Hérault : ce que l’on sait de l’assaillant arrêté

Écrit par sur novembre 25, 2016

Une employée de cet établissement de l'Hérault a été tuée à l'arme blanche par un intrus, interpellé vendredi à 18 heures. La piste terroriste n'est pas privilégiée.e énigme. Pourquoi un homme cagoulé, armé d'un couteau et d'un fusil scié, s'est-il introduit jeudi soir dans cette paisible maison de retraite pour anciens missionnaires, à 10 km de Montpellier ? Et pourquoi avoir tué une employée avant de prendre la fuite ?

L'assaillant est un ex-parachutiste 

Un suspect a été identifié et a activement été recherché ce vendredi avant d'être interpellé peu après 18 heures. Le procureur de Montpellier Christophe Barret, exclut a priori un acte terroriste : "Il n'y a aucun élément qui permette de rattacher les faits à du terrorisme islamiste", a-t-il dit, confirmant ainsi des informations de "l'Obs".

Le suspect est un ancien militaire, âgé de 47 ans, qui a appartenu aux troupes parachutistes.

Ce père de deux enfants est actuellement sans emploi, il vit de petits travaux, notamment en réparant des vélos. De source proche de l'enquête, le suspect "a été employé il y a longtemps à la maison de retraite".Peu de temps après les faits, un véhicule à été repéré par les forces de l'ordre déployées autour de l'établissement accueillant d'anciens missionnaires. A l'intérieur se trouvait une arme factice de type Airsoft tirant des billes en plastique et "d'autres éléments qui nous ont permis d'identifier un suspect" dont les motivations précises restent "inconnues", a dit Christophe Barret.

Toute la nuit après le meurtre, puis toute la journée de vendredi, un important dispositif de recherche a été déployé dans l'Hérault pour retrouver l'assaillant de l'EHPAD "Les Chênes verts" de Montferrier-sur-Lez, un établissement pour religieux et religieuses appartenant à la Société des Missions africaines (SMA).

Cette chasse à l'homme a pris fin peu après 18 heures : l'individu a été interpellé sur sa commune de résidence à Saint-Mathieu-de-Tréviers (Hérault).

L'homme s'en est pris aux employées

Jeudi soir, l'individu a fait irruption dans l'établissement, encagoulé et armé.

"Vers 22 heures, une femme travaillant dans cette maison de retraite a appelé les gendarmes, en disant avoir été attaquée par un homme", relate le procureur de la République.

Cette femme – une employée de l'établissement, ligotée et bâillonnée mais qui a réussi à se libérer pour donner l'alerte, selon une source proche du dossier – a été retrouvée par les gendarmes "saine et sauve, mais très choquée", ajoute le magistrat.En revanche, une autre femme a été retrouvée morte par les gendarmes à leur arrivée, a ajouté le procureur, sans dire comment elle avait été tuée. Une source proche de l'enquête a précisé qu'après l'avoir ligotée, l'homme a tué à l'arme blanche cette autre employée.

L'unité spéciale de la gendarmerie déployée sur place, le PSIG-Sabre, a fouillé de fond en comble le bâtiment de 3 étages jusqu'à 0h30, avant de conclure que l'homme avait pris la fuite. Des équipes du Raid et du GIGN étaient également sur place et un dispositif de recherches a été mis en place. 

Tous les pensionnaires indemnes

Alors que des rumeurs, relayées par certains médias britanniques, faisaient état d'une prise d'otage, les 59 résidents de l'établissement étaient dans le même temps mis en sécurité. "Les gendarmes ont veillé à l'intégrité physique et à la présence de tous les pensionnaires", déclare Christophe Barret.

"Aucun d'entre eux n'a été blessé ou malmené, […] tous les pensionnaires sont indemnes."

L'enquête a été confiée conjointement à la gendarmerie et au SRPJ de Montpellier.

"Notre prière s'élève cette nuit pour celle qui a perdu la vie dans cette attaque d'une maison de retraite de religieux dans l'Hérault", a réagi sur Twitter le secrétaire général et porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Olivier Ribadeau Dumas. "Notre prière rejoint aussi celle de ces missionnaires attaqués […]. Que Dieu donne à tous sa paix".Une soixantaine d'anciens missionnaires d'Afrique ainsi que six ou sept laïcs et six ou sept religieuses sont accueillis dans l'établissement, selon le maire de Montferrier-sur-Lez, Michel Fraysse. L'EHPAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) est situé au lieu-dit Baillarguet, à l'extérieur du village de Montferrier-sur-Lez, limitrophe de Montpellier.