François Fillon: “Je serai au second tour”
Écrit par Jonathan PIRIOU sur novembre 13, 2016
François Fillon, en forte hausse dans de récents sondages sur la primaire de la droite, prédit qu'il "sera au second tour" et éreinte ses rivaux dans le Journal du dimanche. "Je serai au second tour", répète à deux reprises l'ancien Premier ministre, troisième homme dans les derniers sondages, derrière Alain Juppé et Nicolas Sarkozy.
Selon lui, l'embellie date du premier débat télévisé, en octobre, entre les sept candidats. "Jusque-là, dès que j'arrivais quelque part en province, un journaliste me tendait son micro avec compassion : 'Vous y croyez encore ? '", raconte-t-il. Aujourd'hui, on me demande jusqu'où ma campagne peut aller". Confiant, il passe en revue ses rivaux et adversaires. François Hollande? "Disqualifié. Si j'étais à sa place, je ne me représenterais pas". Marine Le Pen? Prétendre qu'elle peut gagner en 2017 est "faux" et "irresponsable". "Désolé, mais les Français sont en train de bousculer les scénarios""Désolé, mais les Français sont en train de bousculer les scénarios", ajoute l'ancien premier ministre.
Il lâche ses coups contre les autres candidats. A propos de Nicolas Sarkozy, il s'emporte: "Au lieu de parler du fond du problème, certains perdent leur sérieux en parlant de frites et de jambon". Une allusion à une sortie récente de l'ancien chef de l'Etat sur les repas de substitution dans les cantines scolaires.
Juppé "trop modéré"
Le maire de Bordeaux, toujours favori des sondages avant le premier tour le 20 novembre, n'est pas épargné: "Son programme provoquerait une grande déception parce qu'il est trop modéré pour changer la donne".Quant à Bruno Le Maire, "ses attaques ne sont pas tout à fait au niveau…". "Il faut qu'il se demande pourquoi il était au gouvernement si tout était, comme il le dit, décevant", fustige le député de Paris.
Enfin, il se dit "déçu" du choix de Valérie Pécresse de rallier M. Juppé, une décision qu'il n'a "pas comprise". Mais M. Fillon peut encore, selon lui, espérer le soutien de Xavier Bertrand, qui "hésite" entre M. Juppé et lui.