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Primaire à droite: haro sur les fonctionnaires!

Écrit par sur octobre 14, 2016

Lors du premier débat télévisé, jeudi soir, les sept candidats à la primaire à droite se sont au moins accordés sur une chose: pour réduire la dépense publique, tous veulent baisser le nombre de fonctionnaires. Dans des proportions toutefois assez différentes.

Qui supprimera le plus de fonctionnaires en cas d'élection à l'Elysée? Jeudi soir, les sept candidats à la primaire à droite -Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon,Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire et Jean-Frédéric Poisson- ont livré chacun leur recette pour faire baisser la dépense publique. Et l'ingrédient principal est le même: une réduction drastique du nombre d'emplois dans la fonction publique. Une cible idéale pour la droite, face à un électorat plutôt classé à gauche 

François Fillon est le plus ambitieux: face caméra, il a répété qu'il voulait supprimer 600 000 postes de fonctionnaires en cas d'accession à l'Elysée en 2017. Une ambition rabrouée en direct par le favori des sondages Alain Juppé, qui tacle: "On n'y arrivera pas".  

Le maire de Bordeaux, lui, ne souhaite supprimer qu'entre 250 000 et 300 000 postes. Un chiffre similaire à ce qu'a évoqué l'ancien chef de l'Etat qui aspire à le redevenir. "Sur la durée du quinquennat nous supprimerons 150 000 emplois publics dans la fonction publique d'Etat, 150 000 dans la fonction publique territoriale. Sur la fonction d'Etat, on fait comme on a fait dans mon quinquennat, je n'exonère que le ministère des forces de sécurité et de la Défense", a expliqué Nicolas Sarkozy. Moins de fonctionnaires donc mais qui devront travailler plus, notamment les enseignants, qu'il veut voir à l'oeuvre "37 heures par semaine, payées 37h." 

Je ne veux supprimer personne physiquement!"

Bruno Le Maire, candidat autoproclamé du "renouveau", se place dans la même veine que François Fillon et souhaiterait supprimer 500 000 fonctionnaires. L'occasion de lancer une petite boutade sur le plateau lorsqu'il l'explique. "Je ne veux pas supprimer des fonctionnaires physiquement, je suis pacifique. […] Je veux juste réduire la dépen

Lors du premier débat télévisé, jeudi soir, les sept candidats à la primaire à droite se sont au moins accordés sur une chose: pour réduire la dépense publique, tous veulent baisser le nombre de fonctionnaires. Dans des proportions toutefois assez différentes.

Qui supprimera le plus de fonctionnaires en cas d'élection à l'Elysée? Jeudi soir, les sept candidats à la primaire à droite -Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon,Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire et Jean-Frédéric Poisson- ont livré chacun leur recette pour faire baisser la dépense publique. Et l'ingrédient principal est le même: une réduction drastique du nombre d'emplois dans la fonction publique. Une cible idéale pour la droite, face à un électorat plutôt classé à gauche 

François Fillon est le plus ambitieux: face caméra, il a répété qu'il voulait supprimer 600 000 postes de fonctionnaires en cas d'accession à l'Elysée en 2017. Une ambition rabrouée en direct par le favori des sondages Alain Juppé, qui tacle: "On n'y arrivera pas".  

Le maire de Bordeaux, lui, ne souhaite supprimer qu'entre 250 000 et 300 000 postes. Un chiffre similaire à ce qu'a évoqué l'ancien chef de l'Etat qui aspire à le redevenir. "Sur la durée du quinquennat nous supprimerons 150 000 emplois publics dans la fonction publique d'Etat, 150 000 dans la fonction publique territoriale. Sur la fonction d'Etat, on fait comme on a fait dans mon quinquennat, je n'exonère que le ministère des forces de sécurité et de la Défense", a expliqué Nicolas Sarkozy. Moins de fonctionnaires donc mais qui devront travailler plus, notamment les enseignants, qu'il veut voir à l'oeuvre "37 heures par semaine, payées 37h." 

"Je ne veux supprimer personne physiquement!"

Bruno Le Maire, candidat autoproclamé du "renouveau", se place dans la même veine que François Fillon et souhaiterait supprimer 500 000 fonctionnaires. L'occasion de lancer une petite boutade sur le plateau lorsqu'il l'explique. "Je ne veux pas supprimer des fonctionnaires physiquement, je suis pacifique. […] Je veux juste réduire la dépense publique." 

NKM a donné, quant à elle, un coup de pied dans la fourmilière en proposant, carrément, de supprimer le statut "dans un grand nombre de missions pour lequel il n'est pas nécessaire" et "pour la plupart des missions non régaliennes". Nathalie Kosciusko-Morizet a notamment donné l'exemple des enseignants: "On n'est pas obligé d'être fonctionnaire pour être enseignant", assure-t-elle. 

150 000 postes supprimés entre 2007 et 2012

Jean-François Copé, chantre de la droite décomplexée, est resté dans le vague concernant la suppression des postes de fonctionnaires. Mais il compte bien faire évoluer la fonction publique en cas d'élection. En début de semaine, il s'est ainsi prononcé pour la fin de l'emploi à vie des fonctionnaires, qu'il souhaiterait pouvoir embaucher plus classiquement en CDI, explique RTL. 

Comme le rappelle Marianne, réduire le nombre de fonctionnaires n'est pas chose aisée et les principaux intéressés sont très réticents à cette idée. Pendant toute la durée de son quinquennat, et malgré la mise en place de la RGPP, la Révision générale des politiques publiques, Nicolas Sarkozy n'avait pu supprimer "que" 150 000 postes de fonctionnaires entre 2007 et 2012.