Au Zénith, Nicolas Sarkozy rejoue la partition de 2012
Écrit par Jonathan PIRIOU sur octobre 9, 2016
Au cœur d’une campagne assombrie par des sondages en demi-teinte et les souvenirs du quinquennat précédent,Nicolas Sarkozy a tenu son plus grand meeting avant le premier tour de la primaire au Zénith de Paris, dimanche 9 octobre. Dans une salle remplie par 6 000 partisans, la plupart venus avec des drapeaux français, l’ancien président de la République s’est posé en candidat du peuple. « La véritable modernité, c’est d’oser redonner la parole au peuple français, a lancé M. Sarkozy. Il y a la modernisation pour l’élite et il y a la modernisation pour le peuple. Il y a la modernisation hors sol ou une modernisation enracinée dans notre histoire. (…) Peuple de France, allez dire que la majorité silencieuse a décidé de ne plus être silencieuse.
LA DÉFENSE DES RÉFÉRENDUMS ET LA CRITIQUE DE L’ÉLITE
Deux jours après avoir annoncé qu’il organiserait deux nouveaux référendums s’il est réélu – l’un sur la suspension du regroupement familial, l’autre sur l’internement préventif des Fichés S « les plus dangereux » –, l’ancien chef de l’Etat a justifié ce choix. Encore une fois en s’opposant aux élites et aux constitutionnalistes qui doutent que ces deux sujets entrent dans le cadre du champ 11 de la Constitution. « Qu’il est touchant ce nouveau cartel des non qu’a si bien connu le général de Gaulle et qui n’a à la bouche que la démocratie participative mais qui s’étrangle d’indignation à l’idée que l’on puisse solliciter directement le peuple. Je ne suis décidément pas des leurs », a lancé le candidat qui se délecte de la polémique, un des moteurs de son action politique :« Regardez-les, écoutez-les ! En appeler au peuple, quel scandale, quel populisme ! »