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À La Baule, Sarkozy prône l’unité à droite

Écrit par sur septembre 4, 2016

A l'occasion du deuxième jour du campus des Républicains, l'ex-président en a profité pour rappeler sa position politique de candidat «de la droite et du centre» et ses divergences avec Alain Juppé.Une semaine après le campus du Touquet, Nicolas Sarkozy a de nouveau largement insisté sur la nécessité de l'unité pour les Républicains. Pour autant, il a souligné en creux ses différences avec Alain Juppé… Et notamment sur le positionnement politique.Si le nom d'Alain Juppé n'a jamais été prononcé dans le discours de Nicolas Sarkozy, le message a été clair au campus LR de la Baule: leurs positionnements n'ont rien à voir, leurs campagnes révèlent deux visions de la société et les publics visés sont différents.

Nicolas Sarkozy «n'a pas l'intention de s'excuser d'être de droite», selon l'expression de Laurent Wauquiez. «Je suis candidat de la primaire de la droite et du centre, pas candidat de la primaire de la droite du centre de la gauche, c'est ma différence et je l'assume», glisse-t-il dans une allusion directe à son principal adversaire qui revendique clairement de vouloir séduire aussi «les déçus du hollandisme. Et ils sont nombreux». Poursuivant sur le même ton, Nicolas Sarkozy enchaîne: «Je ne suis pas le candidat de l'hypothétique voix du juste milieu, qui va un peu à droite un peu à gauche, au gré du vent».

Alors qu'Alain Juppé avait proposé la veille un code de bonne conduite pour la primaire, Nicolas Sarkozy lui répond clairement: «Je n'aime pas le code de bonne conduite. J'aime la bonne conduite. S'il faut un code, c'est déjà qu'on est dans le problème!». Dès le début du discours, le ton est donné: définitivement pour l'ancien président, la compétition se passera entre eux deux. Exit François Fillon, Bruno Le Maire et Natalie Kosciusko-Morizet qu'il prend à nouveau le soin de citer.

«Je n'ai pas d'adversaire, pas d'ennemi, je n'ai que des concurrents»

Nicolas Sarkozy a manifestement suivi avec attention le discours d'Alain Juppé.Le terme «pugilat», utilisé hier par le maire de Bordeaux dans son expression «le débat plutôt que le pugilat» est aussitôt repris en allusion directe. «Il n'y aura pas d'alternance si la primaire devait continuer sur la base d'un pugilat», rebondit Nicolas Sarkozy. Le décor est campé: il compte, lui, se positionner au-dessus de la mêlée, conscient que l'électorat de la droite sanctionnera tout candidat qui partira sur le terrain des attaques. «Je n'ai pas d'adversaire, pas d'ennemi, je n'ai que des concurrents», fait-il valoir, en endossant avec gourmandise le rôle du candidat magnanime.

Des lors, l'ancien président exclut de «répondre aux attaques» quelles que soient leurs auteurs – Emmanuel Macron ou Marine Le Pen l'ont pris pour cible ce week-end: «je ne serais pas celui qui souffle sur des braises qui n'ont pas besoin d'être attisées». Et si François Fillon, son ancien premier ministre, a dans son discours de samedi, à la Baule, décoché quelques piques à son attention, en mode mineur par rapport au discours de Sablé, Nicolas Sarkozy le renvoie dans ses cordes… sans le citer: «Je n'infligerai pas le ridicule de critiquer ceux qui ont été dans mes gouvernements, je pense toujours qu'ils ont été de grande qualité. Dans la vie, un peu de constance!».

Le respect du résultat «quel qu'il soit»

Dans cette campagne courte, le duel s'installe tous les jours un peu plus entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Mais alors que le corps électoral de cette élection inédite à droite n'est pas connu et que beaucoup s'interrogent sur l'éventualité d'un résultat entre le favori et son challenger, ce dernier a clairement rappelé que «la première exigence de la primaire c'est que chacun en respecte le résultat». Au moins un point d'accord entre les deux hommes. «C'est vrai. Quel qu'il soit», a aussitôt répondu Gilles Boyer, directeur de campagne d'Alain Juppé sur twitter.

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