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Loi Travail: dialogue de sourds entre syndicats et police sur la manif de jeudi

Écrit par sur juin 20, 2016

Les syndicats souhaitent défiler jeudi entre Bastille et Nation contre la loi Travail. La préfecture de police de Paris préfère "un rassemblement statique". Chacun reste sur ses positions, et se renvoie la balle.

C'est le feuilleton de ce lundi: La bataille de déclarations entre les syndicats et la préfecture de police de Paris. Les premiers veulent manifester contre la loi Travail jeudi 23 juin, en empruntant un parcours défini dans la capitale. La police suggère plutôt une manifestation "statique". Chacun reste campé sur ses positions. 

Episode 1: les syndicats disent oui (au défilé)

La demande officielle de manifester a été faite jeudi dernier par les sept organisations syndicales qui composent l'intersyndicale régionale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl et UNL). Le parcours Bastille-Nation a déjà été emprunté lors de précédents défilés contre la loi Travail. 

Nous avons pris la précaution de faire un parcours court permettant d'assurer la plus grande sécurité possible. On a tenu compte des conditions de sécurité, on a essayé d'éviter les grands magasins, etc.", explique Pascal Joly, secrétaire général de l'Urif-CGT. 

Episode 2: la police dit non (aux syndicats)

La préfecture de police de Paris souhaite éviter les débordements et propose plutôt "un rassemblement statique en lieu et place de l'itinéraire déclaré", afin de "mieux encadrer et mieux sécuriser la manifestation". Un "rassemblement statique", c'est un peu comme Nuit Debout. 

Episode 3: les syndicats disent non (à la police)

Les syndicats refusent et maintiennent leur volonté de défiler contre la loi Travail jeudi à Paris, entre Bastille et Nation à partir de 14 heures… "Tant que ce n'est pas interdit, c'est autorisé", commente Benoît Clément de Solidaires Paris. 

Episode 3: Cazeneuve dit non (aux syndicats)

Dans une lettre destinée au leader de la CGT, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve explique qu'un défilé le 23 juin "n'apparaît pas envisageable". Il privilégie ce fameux "rassemblement statique, place de la Nation", à Paris, "pour garantir la liberté d'expression tout en la conciliant avec la préservation de l'ordre public". Bernard Cazeneuve justifie cette décision par le fait que "les forces de sécurité intérieure sont mobilisés sur l'ensemble du territoire national pour assurer la mission impérative de prévention d'actes terroristes pouvant être dirigés, notamment contre le public de l'Euro 2016".  

Episode 4: la police dit attention (aux syndicats)

La préfecture de police de Paris ne change pas d'avis, et demande aux syndicats opposés à la loi Travail de renoncer à leur défilé et à "trouver un accord sur un rassemblement statique" jeudi, faute de quoi elle "sera dans l'obligation d'interdire" la manifestation. 

"A défaut d'accord, la préfecture de police avise, dans un courrier, les organisateurs qu'elle sera dans l'obligation d'interdire par arrêté la tenue de la manifestation sur l'itinéraire déclaré".  

Episode 5: les syndicats écrivent une lettre (à Cazeneuve)

Après Bernard Cazeneuve qui écrit au leader de la CGT Philippe Martinez, voici les syndicats qui envoient une lettre au ministre de l'Intérieur. L'intersyndicale contre la loi Travail demande à Cazeneuve de "revoir sa position" sur la manifestation parisienne de jeudi. "Je ne suis pas sûr qu'une fan zone syndicale sur la Nation soit plus sécurisée qu'une manifestation", avertit ce jeudi soir le leader de Force ouvrière Jean-Claude Mailly.