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Euro 2016 : pour l’instant, l’équipe de France cache son jeu…

Écrit par sur juin 16, 2016

La qualification des Bleus pour les huitièmes de finale dès le deuxième match ne doit pas masquer leur niveau technique actuel, clairement insuffisant. Jusqu'ici, donc, ils n'ont pas le profil d'un futur champion d'Europe et il leur faut vite retrouver une maîtrise efficace.

C’est à la fois sa force et sa faiblesse actuelles : l’équipe de France gagne ses matches dans les dernières minutes et comme l’a suggéré Dimitri Payet, son joueur le plus décisif depuis le début du tournoi, il ne s’agit plus désormais d’un simple hasard. On peut donc y voir un mélange de ténacité, de patience, de solidité mentale, d’attitude positive et d’ambition collective sur lesquels elle a de quoi construire désormais. On peut aussi dessiner, en creux, un bilan beaucoup moins rassurant si l’on s’en tient au seul contenu.

La qualité de récupération collective des Bleus ne peut satisfaire Didier Deschamps

Au regard de leurs deux victoires contre la Roumanie (2-1) et l’Albanie (2-0), la maîtrise technique des Bleus demeure à ce jour nettement insuffisante et n’offre pas l’efficacité voulue, notamment durant ses temps forts (2 frappes cadrées sur 22 tirs mercredi soir et pas une seule avant le but de Griezmann à la 90ème minute). Leur qualité de récupération collective ne peut pas satisfaire non plus Didier Deschamps jusqu’ici et le sélectionneur l’a d’ailleurs fait savoir mercredi soir. «En première mi-temps, dit-il, on était souvent déséquilibrés et on ne travaillait pas ensemble.» Leur potentiel offensif, présenté comme l’un de leurs principaux atouts, ne s’exprime que par éclairs et dessine en tout cas aujourd’hui une hiérarchie beaucoup plus nette que la semaine passée (Griezmann, Giroud et Payet clairement titulaires, Coman, Gignac et Martial clairement remplaçants). Deschamps continue néanmoins de prétendre : «Dès qu’il y a quelque chose qui ne me convient pas, j’ai des solutions pour donner des coups de boutoir et des joueurs qui rentrent et font la différence.»

Cette équipe de France n'a, pour l'heure, pas vraiment la tête d'un futur champion d'Europe

L’équipe de France est donc capable de mettre de l’intensité et de l’agressivité, mais pas toujours et notamment pas dans ses débuts de match. Elle a du mal à contourner et à percer des blocs défensifs bien organisés, mais elle peut se dire aussi que plus elle va avancer dans la compétition, moins ses adversaires joueront aussi bas et de manière aussi négative que l’Albanie. Son milieu de terrain, hormis N’Golo Kanté, ne lui permet pas pour l’instant de contrôler les matches comme elle le voudrait, mais Paul Pogba et Blaise Matuidi ne peuvent être que meilleurs. Enfin, si sa défense fait moins débat qu’il y a encore quelques jours et si elle trouve peu à peu ses repères, c’est simplement parce qu’elle n’a pas été mise encore réellement à l’épreuve. Moralité ? Pour l’heure, elle n’a pas vraiment la tête d’un futur champion d’Europe.

Gignac : «Ça fait de belles fins de match, mais si on pouvait se mettre à l'abri avant…»

A trois jours de son dernier match de poule contre la Suisse à Lille, qui dira maintenant si elle termine première ou deuxième de son groupe (un nul lui suffit pour pouvoir terminer en tête et jouer son huitième de finale contre un troisième de poule), l'équipe de France offre donc autant d’interrogations que de certitudes. Pour rester positif et continuer de croire qu’elle cache encore son jeu, on sait au moins désormais qu’il n’existe plus aucune ambiguïté concernant l’animation de départ qui lui convient le mieux, ni sur son meilleur onze (Lloris – Sagna, Rami, Koscielny, Evra – Pogba, Kanté, Matuidi – Griezmann, Giroud, Payet). C’est avec ce socle-là, son banc et son état d’esprit, qu’elle doit monter en puissance, trouver une vraie identité de jeu et réussir surtout à avoir une emprise collective réelle. Comme le confessait hier André-Pierre Gignac dans les entrailles du Vélodrome : «Ça fait de belles fins de match, mais si on pouvait se mettre à l’abri avant, ça ne serait pas plus mal..