Attentats de Bruxelles : les frères El Bakraoui, du grand banditisme à l’islam radical
Écrit par Jonathan PIRIOU sur mars 23, 2016
Les deux hommes soupçonnés d'être deux des kamikazes étaient bien connus de la justice belge. Ibrahim avait été condamné en 2010 après le braquage d'un bureau de change. Le second l'année suivante pour des car-jacking. nom des El Bakraoui était sorti la semaine dernière dans la presse belge à la suite de la perquisition de l’appartement de Forest où les empreintes de Salah Abdeslam avaient été retrouvées. La planque avait été louée par l’un des deux frères. "Les El Bakraoui n’avaient pas du tout le profil d’islamistes radicaux, plutôt celui de personnes issues du grand banditisme, prêts à tout pour de l’argent", nous confiait alors une source judiciaire les ayant croisés. Avant d’ajouter : "Si ces deux types se sont radicalisés, alors le pire est à craindre car ils sont très dangereux."
Une prophétie macabrement juste. Selon plusieurs médias belges, les deux frères seraient les kamikazes de l’aéroport de Zaventem et du métro Maelbeek. Contactée hier, notre source ne les avait pourtant pas reconnus sur la photo issue de la vidéosurveillance de l’aéroport, un des deux frères ayant le crâne dégarni, ce qui n’est pas le cas des trois suspects d’alors.
Attentats de BruxelleCe n’est pas la première fois que le nom des El Bakraoui apparaît dans la presse belge. En janvier 2010, une attaque d’un bureau de change situé sur le boulevard Adolphe Max, en plein centre de Bruxelles, avait défrayé la chronique. Les trois braqueurs s’étaient présentés devant le bureau aux alentours de 9h30, quelques minutes avant l’ouverture, et avaient braqué l’employée. Ibrahim El Bakraoui, alors âgé de 24 ans, faisait partie du trio en compagnie de Jawat B., 23 ans, et de Belkacem B., 22 ans. L’employée réussit à leur échapper et ses cris attirent l’attention des passants.