Grève sur le RER A : 1 train sur 2 aux heures de pointe
Écrit par Jonathan PIRIOU sur décembre 10, 2015
Un train sur deux circule aux heures de pointe et un sur quatre aux heures creuses ce jeudi.Galère pour les usagers du RER A. Le trafic ce jeudi est conforme aux prévisions : la RATP, en charge des transport en Ile-de-France, assure ce jeudi que le trafic est «fortement perturbé» sur la ligne A du RER.
Sur la portion exploitée par la RATP (branches Saint-Germain-en-Laye, Boissy-Saint-Léger et Marne-la-Vallée-Chessy), «un train sur deux circule» aux heures de pointe. «On passera à un train sur quatre» en heures creuses, «c'est complètement conforme aux prévisions», a assuré un porte-parole. L'interconnexion avec la partie SNCF de la ligne (Poissy et Cergy-Le-Haut jusqu'à Nanterre-Préfecture), non concernée par le préavis, «est maintenue», avec un train toutes les dix minutes au départ ou à destination de Cergy aux heures de pointe, depuis ou à destination de La Défense. La gare de Poissy doit, elle, être desservie par les trains de la ligne J de la SNCF ayant pour origine la gare Saint-Lazare. Pour aider les usagers, «le renforcement des lignes 1 et 14 de métro est en place et ce sera le cas progressivement pour les lignes 2, 6 et 9 et des lignes de bus régulières», a ajouté le porte-parole.
«On nous oblige à passer dans des gares où des colis suspects n'ont pas encore été pris en charge»
Quatre syndicats ont déposé un préavis de grève sur la ligne la plus fréquentée d'Europe pour dénoncer des manquements à la sécurité lors de la découverte de colis suspects. Dans leur préavis commun déposé jusqu'à vendredi à 6h30, l'Unsa, la CGT, Sud et FO protestent contre des «consignes managériales inadaptées et dangereuses lors du traitement des objets abandonnés». «Certaines valises laissées sur les quais sont ouvertes sans prévenir la police», selon la CGT.
Dans «le Parisien » – «Aujourd'hui en France», un employé non syndiqué explique qu'«on nous oblige à passer dans des gares où des colis suspects sont découverts, alors qu'ils n'ont pas encore été pris en charge par la police». Il a encore en tête le souvenir des attentats du RER B, en 1995, à la station Saint-Michel : «J'ai vu des bras arrachés. Pas envie de prendre le moindre risque que cela recommence !»
La RATP assure, de son côté, que lorsqu'un colis suspect est signalé à un membre du personnel, «ce dernier prévient la permanence générale qui demande l'intervention des services de police». «Quand la police déclare un colis suspect, la RATP applique strictement ses consignes», affirme la régie. Selon la RATP, les signalements de colis «déclarés suspects» sont en hausse depuis le début de l'année et ont été multipliés par quatre depuis les attentats du 13 novembre.